jocelyne robert

Ce matin dans La presse un article de Sophie Allard intitulé "Votre espérance de vie sexuelle active". 

 
 
Intéressant que l'on introduise  "l'espérance de vie sexuelle active" comme facteur de meilleure santé en vieillissant.  Ce qui l'est moins, c'est qu'on fait, encore une fois, dire n'importe quoi à quelques chiffres.  On laisse entendre par exemple qu'après la ménopause la femme n'est plus intéressée par la sexualité en raison bien évidemment (cela n'est pas dit) de l'idée, rétrograde et dépassée, qu'elle n'est plus féconde et fécondable. Or, toutes les études montrent que le l'intérêt sexuel féminin, après la ménopause, se distribue à peu près ainsi:  pour  le tiers des femmes l'intérêt sexuel diminue, pour l'autre tiers il augmente ( et oui!) et enfin pour l'autre tiers, il reste sensiblement le même.
 
Je suis assez d'accord avec la sexologue citée qui explique, par le nombre bien plus élevé de femmes âgées, le fait que celles-ci  aient une vie sexuelle moins active.   J'espère cependant qu'elle a été mal citée ou citée incomplètement lorsqu'elle dit "les rapports sexuels sont moins intéressants après la ménopause parce que plus douloureux pour plusieurs femmes".  Les femmes qui optent pour une hormonothérapie de substitution (hormones bio-identiques de préférence) ne ressentent aucunement les malaises évoqués.  À cet égard je suggère fortement la lecture du livre Hormones au féminin de la Dr Sylvie Demers. 
 
Je vous invite à écouter une excellente et éclairante entrevue de la Dr Demers sur la question de la ménopause et des hormones bio-identiques en suivant ce lien:http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Entrevues/Fiche.aspx?doc=sylvie-demers_20090414_ent&source=bulletin  Ça suffit les demi-vérités. On est plus au 19e siècle et il n'y a aucune raison de souffrir et de mettre une croix sur un "facteur de meilleure santé en vieillissant" soit une vie sexuelle active dont on a envie! 
 
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Publié dans : Érotisme et/ou Pornographie, Femmes, Sexologie, Sexualité et Sexologie
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15 commentaires

  • Commentaire de Youkali — 10 mai 2010 à 8 h 10 min

    >Des années de solitude, pas toujours glorieuses ,après un mariage n'ayant pas assez longtemps duré pour vivre un compagnonnage "éteignoir". J'ai aimé le mot, ça m'a allumée.
    Notre relation nouvelle, nous amène une libido rafraîchie. Pour combien de temps? (rire)

    Il suffit de naviguer sur les réseaux rencontre pour comprendre combien de gens mariés ou seuls ont besoin d'amour, d'un grand ou d'un petit occasionnel. "La perle rare ou un petit plus".
    Ces technologies relationelles nous amèneraient-elle une nouvelle courtoisie? L'occasion d'une "escapade", comme on disait anciennement.

    Sexe et amour font parfois bon ménage. Ce n'est pas seulement une question d'âge mais de "timing". À un âge X, oserions-nous parler de destinée?
    Renée

  • Commentaire de jocelyne_robert@videotron.ca — 9 mai 2010 à 8 h 48 min

    >Merci à vous toute pour ces expériences et opinions personnelles que vous venez partager. Je dis toujours que nous sommes semblables mais pourtant uniques. Trouver nos voies, libres, documentées, responsables. C'est certain que la vie relationnelle, le lien relationnel, affectif, érotique ( ce qui ne veut pas dire génital) est le ferment d'un couple. Certain aussi que vaut mieux une solitude glorieuse qu'un compagnonnage éteignoir…

  • Commentaire de Anonymous — 8 mai 2010 à 12 h 11 min

    >Avec toutes ces explications très intéressantes, autant au niveau scientifiques que relationnelles ( que je vous comprends chère Nicolm)
    j'ai l'impression que nous sommes rendues à ajouter un nouvel espace à revendiquer, redéfinir, créer, conquérir, dans la marche féministe ( en Occident tout au moins) pour que la femme Vintage , vibrante, vivante, sexuée, désirante et désirable puisse se déployer …Alors allons-y, chacune à notre rythme, avec nos limites,nos conditions, nos interrogations .
    Informons-nous davantage puisse qu'il semble que la ménopause n'est plus ce qu'elle était mais toujours osons nous honorer .
    Monique G.

  • Commentaire de Youkali — 8 mai 2010 à 10 h 01 min

    >"Espérance de vie sexuelle"

    Je vous parlerai de Colombe, ma mère, atteinte d'Alzheimer, 81 ans, veuve en Résidence. on sait tous , plus ou moins, ce qu'est cette maladie. On oublie, on cherche les mots, ils s'échappent. Ma mère a un béguin pour Gaétan, un autre résidant. Il y a quelques mois,en présence de celui-ci, elle me dit: "J'aimerais beaucoup coucher avec lui et me coller sur sa grosse bedaine". J'ai été gênée; je regardai Gaétan, il me fit un sourire, sans rien dire.
    Sexualité, sensualité, tendresse ou chaleur humaine, à un âge avancé, malgré cette maladie, j'ai eu peine à comprendre que ma mère ait encore ces besoins.
    Perspective inversée…mes enfants, adultes,n'ont jamais voulu s'intéresser à mes recherches, celles que je fais sur l'histoire de la sexualité, comme si c'était trop …trop quoi? et c'est là un moindre exemple de leur attitude discrète, puritaine vis-à-vis moi.
    Renée,
    Et oui, quels sont nos jugements quand il s'agit de nos parents, "vieux"
    Renée

  • Commentaire de nicolem — 8 mai 2010 à 4 h 37 min

    >je ne peux prendre d'hormones pour des raisons de santé mais même si j'en prenais et que mon besoin sexuel retrouvait son chemin perdu…encore faudrait-il trouver la personne qui ferait de moi une personne désirante…Je n'ai pas de nostalgie d,une vie sexuelle active mais bien davantage de la relation amoureuse qui pouvait la nicher. Les hommes testostéronisés jusqu,au plafond ou encore aidés de la tite pilule bleue ou autre stimulant semblent s'accrocher désespérament à cette vie sexuelle bien plus qu,à leur partenaire. Bander pour un homme cé vital…pour son identé d'homme ,pour la femme qu'en est-il vraiment, le mot aimer n,est-il pas plus impératif? et si il y a à aimer le reste suivra bien….malgré les aléas de l'âge…alors une activité sexuelle jusqu,à 80 ans ? pas forcéement …pas nécessairement…tout dépend de la relation….humaine.

  • Commentaire de jocelyne_robert@videotron.ca — 7 mai 2010 à 17 h 29 min

    >@ Une femme libre
    Je le dis sans du tout prétendre posséder la vérité, vous savez. Bien au contraire… Ce que je sais et qui est bien documenté c'est que beaucoup de femmes souffrent des symptômes ménopausiques au point de perdre leur qualité de vie. Et pour moi, rien ne justifie que ces femmes souffrent ainsi pendant de longues années. La souffrance n'est pas naturelle à mes yeux.
    Il n'est pas impossible en effet que l'on découvre dans quelques années certains effets de l'hormonothérapie, négatifs et ou positifs. Rien n'est impossible. Mais pour l'instant, je crois sincèrement, qu'à moins de contre-indications il y a plus d'avantages que de désavantages. Il faut savoir aussi que les femmes qui arrivent dans la soixantaine et la soixante-dizaine, qui n'ont jamais pris d'hormones de remplacement, souffrent infiniment plus d'ostéoporose, de décalcification osseuse et de risques de fractures…

  • Commentaire de Une femme libre — 7 mai 2010 à 16 h 35 min

    >Vous êtes la spécialiste. Vous vous basez certainement sur des études sérieuses pour affirmer que la ménopause "n'a plus rien de naturel" et que si c'était naturel, il faudrait évidemment s'en méfier vu que "plein de choses ultra naturelles sont dangereuses." Pourtant, dans mon entourage de femmes vintage, je n'ai pas cette terrible impression que les femmes qui n'ont pas besoin d'hormonothérapie sont rares. Plutôt le contraire en fait. Mais si vous le dites…

  • Commentaire de jocelyne_robert@videotron.ca — 7 mai 2010 à 12 h 35 min

    >Aux commentatrices et commentateurs de ce billet

    C'est vrai que certaines femmes éprouvent peu de malaises à la ménopause et n'ont pas besoin d'hormonothérapie de remplacement. Mais elles sont rares. Vrai aussi qu'il faut prendre des décisions le plus éclairées possibles.

    Les hormones bio-identiques, leur nom le dit, sont en tout points pareilles aux hormones fabriquées par les ovaires. Je crois qu'il ne faut pas se fier systématiquement à ce qui est naturel. Plein de choses ultra naturelles sont dangereuses: certains champignons, certaines herbes (à puce, à poux et tutti quanti…) et de nombreuses maladies mortelles sont des mécanismes déclenchés très "naturellement".

    La ménopause, en passant, était naturelle, tant que les femmes, pendant des millénaires, mouraient en même temps ou avant elle. La ménopause, dans un contexte où on vit désormais jusqu'à 80 ans n'a plus rien de naturel. Normal que l'organisme humain féminin mette du temps à s'ajuster aux changements importants qui ont entraîné cette nouvelle longévité ( vaccins, meilleure alimentation, vie moins dure etc.). Dans 500 ou 1000 ans, il est possible que l'organisme féminin se sera adapté à l'évolution et que la ménopause alors survienne a à 75 ou 80 ans… D'ici là, à moins de contre-indications, il n'y a aucune raison d'endurer malaises, inconforts…

    Il faut noter aussi que, comme par hasard, les médecins qui diabolisent le traitement hormonal de remplacement sont souvent des hommes, alors que les médecins qui la favorisent sont souvent des femmes. Intéressant…

  • Commentaire de Une femme libre — 7 mai 2010 à 7 h 25 min

    >Il y a aussi toutes les femmes vieillissantes qui n'en ont pas besoin de ces hormonothérapies ou traitements hormonaux parce que tout fonctionne normalement. Ne les oublions pas et ne concluons pas que la pénétration à l'âge vintage est synonyme de douleur plutôt que de plaisir si on n'a pas recours aux hormones, de substitution ou pas. Je me méfie instinctivement de tout ce qui n'est pas naturel. Les hormones supposément inoffensives prescrites par le docteur Demers, ne découvrira-t-on pas qu'elles peuvent causer des maladies dans quelques années? Les études s'accumulent et se contredisent. Soyons prudentes!

  • Commentaire de Gilles et Renée — 5 mai 2010 à 9 h 13 min

    >L'article de madame Sylvie Allard fait référence à une étude statistique de deux chercheurs américains, Stacy Tessler Lindau, professeur associé et Natalia Gavrilova, senior research associate1 de l'Université de Chicago dont voici la référence : http://www.bmj.com/cgi/content/full/340/mar09_2/c810?maxtoshow=&hits=10&RESULTFORMAT=&fulltext=Stacy+Tessler+Lindau&searchid=1&FIRSTINDEX=0&sortspec=date&resourcetype=HWCIT
    En lisant cette article, on comprend mmieux la méthodologie de l'étude, ce qu'on entend par vie sexuelle active et la conclusion auxquelles ils arrivent.

    Gilles

  • Commentaire de Anonymous — 5 mai 2010 à 8 h 14 min

    >Oui peut-être… les hormones..pour celles qui le peuvent ou le veulent.
    Oui peut-être des sites …
    Oui peut-être un paragraphe voire même un chapitre dans un excellent livre sur La Femme Vintage( hi!hi!)

    Mais surtout reconnaître qu'il y a différents chemins possibles puisque c'est possible.
    Mais surtout penser qu'il y a une place pour la créativité active.
    Mais surtout croire qu'il y a toujours un espace pour l'espérance…parce que tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir et qu'il est bon d'honorer la vie qui bat en nous, peu importe l'âge….

    Qu'on ne nous enferme plus dans des statistiques, des méthodes uniques mais qu'on suscite plutôt en chacun(e) nous l'envie de ne pas fermer le dossier lorsque la peau devient un tant soit peu plus fripée…

    Une Vintage vivante et espérante
    Monique G.

  • Commentaire de 2x20 d'âge — 4 mai 2010 à 22 h 14 min

    >Bonjour!

    En sentant vivre mes *vieux* de 85+, l'hormone de la tendresse me démontre que le plaisir des sens semble inaltérable, il est immense dans sa subtilité.

    L'expression mutuelle et physique à s'aimer en-corps termine bien la vie!

    Merci!

  • Commentaire de Youkali — 4 mai 2010 à 19 h 02 min

    >Laissez-moi vous parler de Yves,
    Un vieux monsieur faisant du bénévolat. Il déplace des meubles et dit "Attention , homme au travail"

    Le vieux Yves dit , un jour, à un de ces chums" Je suis content d'avoir internet, comme ça , je peux avoir du plaisir, moi aussi, quand ma femme est pas là."
    Et voilà, non pas un retour en enfance mais à l'adolescence…la masturbation des vieux…et des vieilles. Pas besoin d'hormones ni de thérapies
    Ce n'est pas une question d'âge, ni de sexe, mais de désir. À la rescousse, le ou la porno?
    C'est aussi une question de santé,
    Le vieux Yves avait sa raison, sa façon, sa femme devait avoir la sienne
    Renée

  • Commentaire de jocelyne_robert@videotron.ca — 4 mai 2010 à 13 h 58 min

    >@Sophie sexologue
    Chère Sophie, je crois que vous cherchez à peser des oeufs de mouche dans une toile d'araignée ou à jouer les puristes des expressions consacrées en sexologie… 😉 Si vous avez un bon Druide des synonymes sous la main, vous verrez que le premier synonyme de thérapie est traitement alors…
    Ceci dit, j'adore être lue avec autant d'attention.

  • Commentaire de Sophie sexologue — 4 mai 2010 à 13 h 46 min

    >Juste une petite précision:

    – On devrait plutôt parler de traitement hormonal et non d'hormonothérapie, car il ne s'agit pas d'une thérapie, mais d'un traitement. 🙂

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