Le sein est à mes yeux la plus belle et la plus séduisante partie du corps féminin. Certes la plus chargée symboliquement aussi. Tous les hommes hétérosexuels se souviennent du premier sein qui les a érotisés, qui les a fait bander, qui les a enivrés et repus la première fois et auquel ils se sont référés ensuite dans leur séance érotique en solo… Je me souviens d'un gars qui, dans ces fantasmes, revoyait toujours la bretelle de soutien-gorge tombée sur le bras d'une belle et le sein qui se gonflait et s'agitait pour sortir de son écrin. Le sein se grave à jamais dans l'univers fantasmatique masculin.
Je me souviens aussi de mon père à qui j'avais demandé, quelques semaines avant sa mort, quel était le plus beau souvenir de sa vie. Sa réponse m'avait un peu stupéfiée et émerveillée: " Le jour où j'ai vu les seins de ta mère."
Ce sein des premiers émois érotiques, c'est le Sein avec un grand S. Le Sein de la sexualité, celui qui, dans une sorte de rite initiatique confirme le jeune mâle hétéro dans sa virilité effervescente. C'est le Sein-phare, le Sein-fantasme, le Sein-déclencheur, le Sein-saint…