Il y a quelques jours, sur le réseau social Twitter, Dan Bigras m’a traitée de «malhonnête». Au début, je me suis dit bof, laissons braire. Mais cela m’a assez étonnée et dérangée pour, qu’avec un peu de recul et après en avoir bavardé avec mes proches, je me dise "Mais pour qui il se prend?"
Selon le Petit Robert : " Malhonnête
1. Qui manque à la décence, à la pudeur
2. Qui manque à la civilité, aux convenances
3. Qui manque à la probité Voir déloyal, voleur… escroc
Par extension : Recourir à des procédés malhonnêtes , abusifs
Contraire : intègre »
Qu’il m’accuse de m’indigner, de ne pas avoir la langue de bois, d’avoir des opinions et de les défendre, d’être passionnée, parfois trop émotive, de faire des faux pas, d’être dans l’erreur… je veux bien. Seuls ceux qui rampent ne trébuchent jamais. Mais de malhonnêteté, je ne le lui permets pas.
Je reconnais avoir des préjugés. Tout le monde en a. Surtout ceux qui jurent ne pas en avoir. J’ai toujours fait de mon mieux pour tenir les miens à distance. Un exemple: devant un violeur et une victime, j’ai un préjugé favorable pour la victime. J’en suis consciente au point d’avoir toujours refusé, même dans la disette pécuniaire, de travailler avec des agresseurs. Mais j’ai toujours dirigé ces demandes vers les ressources les plus compétentes possibles afin que ces personnes reçoivent le support et le traitement auxquels elles ont droit.
Si cela n’est pas l’incarnation même de l'honnêteté, je me demande bien ce que c’est.
Le plus étonnant pour moi dans le propos diffamant de Dan Bigras, c’est que peu de temps avant, il relayait fréquemment mes écrits et m’adressait des mots gentils… Bon, c’est vrai qu’il le fait pour tout le monde mais quand même, je nous croyais en parenté d’idées.
Je crois que ce sont mes textes dans l’affaire DSK qui l’ont conduit à ce libelle. Il m’a d’abord écrit que je faisais la « chasse aux sorcières » dans cette histoire. Ce à quoi je lui répondis, avec un bonhomme sourire, « que je ne pouvais les chasser puisqu’elles avaient toutes été brûlées », lui signalant du même souffle qu’il semblait avoir de la difficulté avec les opinions qui divergeaient des siennes. Suivit son glissement dans la diffamation.
http://twitter.com/#!/DanBigras/status/87629359086714880
http://twitter.com/#!/DanBigras/status/87629840932536320
Plutôt incohérent de m'accuser de « juger » en me calomniant mais je n’écris pas ce billet pour analyser son incongruence. Quant au « cheap show », je ne sais pas de quoi il parle. Si pour lui, défendre des valeurs et des idées est de l’ordre du spectacle, pas pour moi. Enfin, sans doute s’y connaît-il bien mieux que moi en matière de spectacle…
Monsieur le «Juge qui ne juge pas » donc, me qualifie « malhonnête » parce que j’aurais jugé DSK sans preuves. Je voudrais faire remarquer ici que je suis une des rares, dans les médias sociaux, sur mon blogue et dans les journaux écrits à avoir toujours, systématiquement, utilisé les expressions «présumée victime» et «présumé agresseur». Cela dit, j’espère bien qu’on a senti que je trouvais l’affaire DSK aussi abjecte et ordurière que son personnage masculin principal! Je le pense toujours. Ça n’est pas parce qu’on est argenté et partie prenante de la haute bourgeoisie française qu’on est irréprochable. De cela, je n’ai pas à faire la preuve.
Que Dan Bigras me contredise, trouve que je parle à travers mon chapeau, me signifie son désaccord, m’ignore, ne m’aime pas, je n’ai aucun problème avec ça. Mais qu'il s'arroge le droit de me proclamer publiquement «malhonnête», non. La malhonnêteté aurait été de camoufler lâchement ma pensée pour faire plaisir aux Dan Bigras de ce monde. Les médias sociaux, les blogues sont là aussi pour exprimer des opinions. Pas juste pour faire de la dentelle et tenter de se faire du capital de sympathie.
Heureusement, il semble le seul de la colonie artistique présente dans les médias sociaux à se prendre pour Dieu le père.
Et si Dan Bigras avait un peu de décence et un brin d'humilité, il présenterait des excuses. Ne serait-ce que par respect pour les innombrables jeunes et moins jeunes que j’ai pu aider, depuis trente ans, et qui ont tous, et toujours, salué mon intégrité.