Pourquoi tweetez-vous ?
Ce billet risque d’intéresser surtout les abonnés Twitter. Peut-être aussi ceux et celles qui se posent des questions à leur égard.
À l’émission Bazzo.tv de ce soir, Diane Gabrielle Tremblay évoquait l’idée que les twitteux puissent être des jeunes en quête de publiciser leur marque et de se créer un branding. Bref de se faire voir, se faire connaître et se faire valoir. Se mettre au monde quoi.
Elle a sans doute partiellement raison. Très partiellement. À voir les personnalités des milieux artistique, culturel, politique, journalistique et de tous horizons qui y gazouillent allègrement, on lui donnerait plutôt tort. Les Guy A Lepage, Marie-France Bazzo, Véronique Cloutier, Nathalie Petrowski, Jean-François Lisée, Anne-Marie Dussault, pour ne nommer que ces quelques Québécois-es , il y a certes bien d'autres raisons de tweeter.
Pour ma part, je n’attends rien de Twitter en termes d’avantages mercantiles. En fait, à cet égard, ce média me prend bien plus qu’il ne m’apporte. J’y consacre du temps, en toute gratuité, qui serait bien plus rentable si je le consacrais ailleurs. Mais, j’y trouve un lieu de partage, d’échange, d’enrichissement humain. Et surtout je m’y amuse.
Carrefour d’échange…
Pour les travailleurs autonomes, voilà un formidable lieu de partage.
Y faire une pause vient tronquer la solitude d’une journée passée à bûcher, seul, dans son coin. Sans équipe de travail dans le tridimensionnel, s’en créer une dans le virtuel (qui est aussi réel que le réel) pour discuter, confronter des idées, se conforter ou au contraire se faire gentiment déstabiliser constitue un apport drôlement fécond.
Et de plaisir !
Pour moi Twitter c'est comme la récréation. J’adore le scrabble et je vois des analogies entre ce jeu et tweeter. Le défi de bâtir une phrase et une idée qui se tiennent et qui soit susceptibles d’en intéresser d’autres, en moins de 140 caractères, me captive.
Être bref, concis et intelligent, c’est loin d’être facile et Twitter nous y oblige. Si de surcroît on réussit à intégrer un lien vers de l’information pertinente, c’est comme si la phrase comptait double. On ne cumule pas de points, mais des abonnés… Et des clins d'oeil!
Je crois aussi que les personnes qui ont, comme moi, une propension au « gambling » doivent se retrouver dans ce média social. Mais attention, le risque d’addiction est bien présent, autant que pour la dépendance à la cigarette, à l’alcool, aux autres jeux ou au sexe. Twitter peut être une drogue dure.
Rappelons que des études récentes ont montré que, toute proportion gardée, tweeter provoquait dans l'organisme le même impact que lorsqu'on éprouve le coup de foudre. De mini coups de foudre répétitifs…
Facile de développer une sorte compulsion à ces décharges d’adrénaline. Cela expliquerait-il que les microblogueurs auraient tendance à rester moins longtemps en couple? Faisant ainsi de Twitter une sorte de tue-l’amour?
Et vous ? Pourquoi tweetez-vous ? Dites-le nous via un petit commentaire. 😉