jocelyne robert

La semaine dernière, j'ai entendu une jeune femme en traiter élégamment une autre, d'envrion 55 ans, de « vieille frustrée ». Bon. Vieille (insulte suprême aux yeux de la cadette ), je veux bien, c'est relatif. Mais fru? Qu'est-ce qu'elle en sait ? Ça m'a fait de la peine. Pas pour la" vieille"; pour la jeune qui n’a pas compris qu’elle fait partie des élues et qu'elle aura elle aussi, bien plus vite qu'elle pense, de l’avance sur les autres…

Je suis une femme vintage, mûre-mûre, soleil couchant… Vous trouvez qu’il s’agit là d’euphémismes ? Bof. Peut-être. 

J’écris en infusant dans ma baignoire. Aujourd’hui, ça grince un peu dans mon corps. Quel bonheur ces petites douleurs ! Dire qu’un jour je ne sentirai plus rien !

Sentir son corps avec acuité, percevoir le travail des muscles, le roulement des articulations, le bruissement de l’épiderme, les roucoulades des petites cellules flottant, ou pas, dans la félicité… Vieillir, c’est cela. Et c’est parfois délicieux.

Je macère dans une eau laiteuse, onctueuse. Ça sent bon. De plus, on n’y voit rien dans ce liquide opaque. Être malvoyant… Je me demande où en seraient les critères de beauté si on ne voyait qu’avec le bout des doigts? Si l’on vivait dans le noir, les femmes auraient-elles encore une fracture du moi en perdant leurs courbes et leur nichons de jouvencelle? L’érotisme et le désir seraient-ils toujours une chasse gardée de la jeunesse? La chirurgie pathétique existerait-elle quand même? J’imagine un plasticien aveugle jaugeant des standards esthétiques de mon corps, avec les coussins de ses doigts puis, décidant des rénovations à apporter…

Je dérive et c’est bon. Je sors une jambe de l’eau… Je la lisse et la masse depuis la cheville en remontant le mollet bien galbé, jusqu’à la cuisse. Une cuisse, sans cellulite, dorée, encore musclée. Moelleuse à l’intérieur, là ou la chair est plus tendre que tendre. Vibrante aussi. Ma robe de peau me fait penser à celles de chez Rodier : relaxée, détendue.

M'assurer que ma programmation par défaut ne s'est pas réenclenchée!

Je ne vadrouille plus dans ma vie comme on s’affole sur un chantier. Je ne me tue plus au boulot, je m’y  divertis.  Je m’amuse à salir la maison plutôt qu’à la récurer. Je défais mon lit au lieu de le faire. Je désorganise mon agenda. Je me dédie à des activités nobles : rire aux larmes, flâner, faire des folies… Je suis déprogrammée. Chaque matin, je m’assure que ma programmation « par défaut » ne s’est pas réenclenchée. Il faut être déprogrammé pour accéder à l’imprévisible et à l’émerveillement. Parce que j’ai moins de temps devant, je le prends à bras raccourcis, pour pouvoir en donner et accueillir l’inattendu. Vieillir, c’est cela. Et c’est parfois merveilleux.

Je suscite moins de pulsions libidinales, moins de pamoisons amoureuses mais davantage d’élans admiratifs. Moi qui ai tant clamé que seule l’admiration peut éterniser le désir et l’amour, cela me sied.

Délestée de ma valise de clichés, je me fiche de la performance. Je suis désirable et désirée parce que je suis désirante. Telle quelle, avec des seins qui ne demandent qu’à vivre, un sexe qui continue de faire toc toc.

Ulysse me regarde à l’œil nu, sans s’aveugler, comme s’il contemplait le rayon vert. Il dit que j’ai une saveur de petites baies bien mûres, mêlée à de la truffe du Périgord. Qu’il faut me déguster, comme  un cépage unique. Et éphémère.

Vieillir c’est cela. Et c’est goûteux.

P.s.: une version de ce texte a été publiée dans la revue Coup de Pouce de février 2012

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Publié dans : Billet d'humeur ou d'humour, Corps, Culture et Société, Femmes, Vieillir
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33 commentaires

  • Commentaire de Dydier Defaye — 25 février 2012 à 10 h 20 min

    mon commentaire n’étais pas pour vous Jocelyne qui je me doute bien savait tout ça mais pour Mario Bellavance

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 25 février 2012 à 10 h 19 min

    Pas grave… Les gens comprennent. Avant je corrigeais avant de publier . Ou l’autre administratrice de ce blogue le faisait.
    Maintenant, on ne le fait plus. Trop de temps 😉

  • Commentaire de Dydier Defaye — 25 février 2012 à 10 h 17 min

    la langue françaisE est compliquée un mot peut avoir plusieurs acceptationS

    excusez moi pour les fautes j’ai tapé trop vite

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 25 février 2012 à 10 h 17 min

    Oui. Nous avions tous compris. Ma remarque se voulait humoristique… métaphorique

  • Commentaire de Dydier Defaye — 25 février 2012 à 10 h 13 min

    le dictionnaire donne 2 définition pour embaumer

    1- embaumer v.i. répandre une bonne odeur.

    2- embaumer v.t. traiter un cadavre pour le conserver.
    la langue français est compliquée :-)un mot peut avoir plusieurs acceptation différentes et s’écrire de la même manière c’est des homonymes

    il est évident que mildred parle de la 1ère définition

  • Commentaire de mildred. — 25 février 2012 à 9 h 16 min

    Par chez-nous on emploi l’expression  »ça embaume »pour dire que ça sent bon par contraste avec  »ça empeste »pour dire que ça pue.

  • Commentaire de Mario Bellavance — 25 février 2012 à 8 h 00 min

    Chère Jocelyne! Ce sont tes remarques souvent pointées d’humour qui rendent ce blogue si vivant. Sans toi l’expression  » bains embaumants » serait passée inaperçue. Or je lis dans le Petit Robert comme premier sens du verbe, embaumer : « Remplir (un cadavre) de substances balsamiques, dessicatives et antiseptiques destinées à en assurer la conservation ». Et grâce à toi, nous pouvons en rire!!! Aussi, c’aurait été préférable que Mildred emploie l’expression « bains parfumés ».
    Cela peut paraître pointilleux mais il y a plus. La semaine dernière on célébrait les funérailles de Whitney Houston qui justement est morte dans sa baignoire. Je comprends que pour plusieurs femmes, la baignoire soit un lieu de prédilection, de relaxation par excellence. Cependant, évitons d’employer des expressions qui font référence à la relaxation finale, à la mort qui comme dans le cas de Whitney Houston est une véritable tragédie qui prive l’humanité et ses proches d’une voix unique, d’une présence aimante.

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 24 février 2012 à 22 h 56 min

    Milfred, j’ai laissé votre commentaire intégral bien que les bains « embaumants »m’ont un peu heu… refroidie 😉

  • Commentaire de mildred. — 24 février 2012 à 22 h 47 min

    Chère Renée,moi c’est ma grand-mère qui je crois bien m’a transmmise l’addiction des bains embaumants,(en 59 elle avait 62 ans, moi 10 )et chez elle bien que pauvre colon au fin fond des bois,elle connaissait les bienfaits du trempage dans la baignoire,m’enseignait le son de son piano et me racontait son lit en métal cuivré.J’ai son âge d’alors.

  • Commentaire de leggil — 24 février 2012 à 19 h 25 min

    « Le propre et le sale – L’hygiène du corps depuis le Moyen-Âge » de Goerges Vigarello, 1985, Éd. du Sueil, nous révèle des perles concernant le bain et la sexualité qui ont perduré jusqu’au XXe siècle.
    Dans les années 50, ma femme qui, agée de 13,14 ans, s’est fait dire par la religieuse qui lui enseignait de ne pas rester plus de 5 min. dans le bain!!! Que se serait-il passé après le 5 min.?

  • Commentaire de mildred. — 24 février 2012 à 10 h 00 min

    Très chère Diane, vous êtes aller droit sur le bobo;oui j’ai des regrets que j’arrache comme des mauvaises herbes,sauf que je n’ai pas de remords et ç’est ça qui me fait peur.Portez-vous bien.

  • Commentaire de Renée — 23 février 2012 à 17 h 10 min

    Étant sortie du bain, j’ai terminé mon déjeuner par un demi- pamplemousse. Quel plaisir de le presser pour en extraire le jus.
    Ma baignoire n’est pas un bain de jouvence; je m’y lave et m’y détend. Elle a trente ans d’usage et des taches incrustées que je vois à peine. Son âge la rend sans mémoire. Si je la changeais, j’en choisirais une blanche, la présente étant d’une couleur jaunâtre.
    Mes lectures parallèles, ce livre que j’ai ressorti: « Le propre et le sale, l’hygiène depuis le Moyen Age ». Georges Vigarello. Il y a des chapitres intéressants sur des rapports existant entre l’intimité de l’hygiène et celle de la sexualité. Les gens n’ont pas toujours eu une salle de bain dans les maisons. Il y a eu les thermes, les « étuves », les pots de chambre… Un français m’expliqua que sa mère dans les années quarante se lavait dans l’évier de la cuisine; elle n’avait qu’à tirer le rideau pour ses ablutions partielles. C’est à la période victorienne que des salles de bain ont été aménagées dans les demeures bourgeoises.
    Étonnant de nos jours de voir dans les journaux et revues ces immenses salles de bains aussi grandes que la cuisine, avec bain tourbillon et larges douches à nombreux jets pour occupation double. Des bancs y sont installés. Dans une pub, on y montrait même un coin ordi. Qu’est-ce que cela signifie au niveau du comportement, des mœurs?
    Une autre collection: « Histoire de la vie privée » en 5 ou 6 tomes sous la supervision d’Ariès.

    Nous sommes très loin de ces « Diane au bain » de François Boucher, peintre du XVIIIe s. Peau laiteuse dans un décor bucolique, le tout agrémenté de bas blancs aux genoux et rubans pastel.
    Plus près de nous, la disponibilité des SPA, hautes technologies des soins d’eaux.

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 23 février 2012 à 7 h 38 min

    Je ne réagis pas beaucoup car je suis perdue dans la campagne…
    Mais je vous lis avec plaisir.

    Et surtout, ne vous étonnez pas si je suis lente à autoriser les commentaires. Pas d’internet ici !

  • Commentaire de Diane Duval — 23 février 2012 à 2 h 21 min

    chère Mildred, bienvenue dans la découverte du bain qui caresse notre peau un peu plissée mais aussi un peu cachée par la mousse odorante qui la couvre et lui fait du bien!Peut-être seule pour le moment et qui sait accompagnée et délicieusement serrée à une autre occasion!
    Quand vous dites que vous écrivez trop,lorsque vous vivez une grande tristesse, vous ne perturbez pas les lecteurs, au contraire, en plus de vous aider, vous leur donnez la chance de les aider en sachant qu’ils ne sont pas seuls à souffrir,que la vie n’est pas toujours rose et si on peut partager nos peines avec d’autres et leur donner des outils pour s’en sortir comme vous l’écriture; vous devenez alors un SAUVEUR! Il en est de même pour ceux et celles qui racontent de beaux moments dans leur vie, car en s’ouvrant les yeux on en a tous vécu plus ou moins souvent, et le lire nous encourage à suivre ces chemins de bien-être. J’aime la vie mais comme vous Mildred, tout n’est pas facile mais essayons d’avoir moins de regret car si on pense ne pas avoir fait ce qu’on devait faire on vivra dans la peur et là finies les surprises, les nouvelles rencontres,les plaisirs enfin souvent sous nos yeux les petits et grands bonheurs. Soyons de fières femmes vintages qui s’acceptent telles qu’elles sont! Bonne nuit Mildred et à vous tous lecteurs et lectrices

  • Commentaire de mildred. — 22 février 2012 à 18 h 58 min

    Comme la dame précédente moi aussi je bichonne ma baignoire et pour les mêmes motifs il me semble.Elle me le rends bien et ma vieille peau demeure souple.J’écris un peu lorsque je suis quelque peu triste ou morose et j’écris beaucoup trop lorsque je suis réellement triste.Cela m’apaise mais perturbe mes fidèles lecteurs.Par contre c’est thérapeutique comme me le répétait ma vieille mère et plus profitable que de faire du ménage(qui paraît-il est aussi très thérapeutique).Votre blog chère Jocelyne est un lieu d’échange vraiment sympa.Merci .

  • Commentaire de Diane Duval — 21 février 2012 à 21 h 37 min

    merci Jocelyne de parler de la Baignoire!!!J’y met un grand B, car elle a toujours été l’endroit pour mes trempettes de joie et de peine. Je suis contente, j’y entre savourer cette eau chaude sur ma peau!Si je vis un moment difficile, j’y mêle mes larmes dans cette eau qui m’appuie en léchant celles-ci. Elle est aussi celle qui me rend espiègle.Et même femme « vintage », pressée,j’ai sauté toute habillée pour rejoindre un amoureux!Et quel sport…
    Maintenant je peux ajouter à mes trempettes des mousses ou des sels de toute fragrance qui parfument agréablement ma salle de bain!Je peux me le permettre, je n’ai pas mon garçon qui trouve que ça sent drôle! Quelle idée.
    Bon, j’y découvre de petits plis par-ci par là mais je suis tellement heureuse de jouir de ces moments où j’ai tout mon temps que mes plis en valent le coup.

    Maintenant soyons sérieux, le vieillissement n’apporte pas des femmes autoritaires, elles ont vielli surtout avec la joie d’être présentes et aimantes avec leurs enfants et leur conjoint! Elles sont, pas toutes,mais beaucoup plus enclines à faire plaisir qu’être frustrées et moins d’humeur à attaques, elles en ont vu d’autres, et ont plus de temps à décompresseravant de voir son ou sa conjointe.
    Leur indépendance les rendent intéressantes donc prêtes aux discussions posées, tandis que les plus jeunes et je ne dis pas toutes, ont tout à voir et sont parfois tellement fatiguées qu’elles peuvent exapérer l’homme dans leur vie. Je leur souhaite l’amour qui n’est pas un combat mais un bonheur de vivre en harmonie,en partage et surtout avec compréhension.
    Bon l’eau est froide maintenant,Brr j’ai hàte bientôt j’espère, d’aller au lit avec un amoureux qui me prendra dans ses bras et que nous serons sourires si tout est à douces caresses et serons fous rires pour rien!Peut-être en tombant du lit.
    Bonne nuit à tous et merci Jocelyne encore une fois pour ces beaux sujets et vos commentaires.

  • Commentaire de Renée — 21 février 2012 à 17 h 26 min

    Bon commentaire Mario. Le vôtre amène le mien.
    Je me souviens avec quel regard je regardais les femmes de 50 ans et plus alors que j’en avais 20.
    A soixante ans je regarde les hommes et les femmes de mon âge. Ils ne sont pas tous dans la baignoire. Toutefois, les vintages hommes dans la douche auraient besoin d’aide pour se laver le dos, les caresser rend nos mains fortes.
    Mon vintage ne pense pas que les femmes « vintage », soient les plus belles.
    Je comprends ce qu’il veut dire ,lui, qu’il me trouve belle dans mon genre (rire)

  • Commentaire de Christine Lemaire — 21 février 2012 à 14 h 09 min

    Quel beau texte! Pour moi qui aurai 50 ans dans deux mois – et qui fête aujourd’hui 29 ans de vie amoureuse avec mon conjoint (et père de mes enfants) c’est un vrai cadeau. Vous et moi nous rejoignons tout à fait sur cette conception « déprogrammée » du temps; je l’appelle temps à double fond, parce qu’il faut que le tiroir soit dégagé, si l’on veut que le double fond du temps puisse s’ouvrir (voir mon blogue et mon livre, À contretemps. Gérer moins, vivre mieux). En attendant, bravo pour cette belle nomination de votre blogue comme étant l’un des plus influents au Québec. Vos propos, souvent à contre-courant, nous font réfléchir ailleurs et autrement. Merci pour l’inspiration et bonne continuation
    Christine Lemaire

  • Commentaire de mildred. — 21 février 2012 à 9 h 30 min

    Quelle belle façon de commencer ma journée que de lire ce billet qui me rejoint et m’emchante,car je suis une vieille peau qui s’aime et se trouve plus belle que jamais,ayant décrocher et en ressentant encore les merveilleux bienfait, la seule chose qui me manque je dirais c’est l’intimité d’un corps amoureux.

  • Commentaire de Mario Bellavance — 21 février 2012 à 1 h 12 min

    Dans l’altercation entre cette jeune femme et l’autre d’âge mûr, le qualificatif frustrée m’apparaît une projection de cette dernière. J’ignore quel était le mobile puisque vous n’en dites rien. C’est le déclencheur de votre longue réflexion : Si l’âge est une chose observable et même quantifiable!!!, il n’en résulte pas pour autant un être frustrée. Vous vous employez à le démontrer de façon élégante…
    Toutefois, il ne faut pas en déduire que toutes les femmes sont comme vous. Est-ce possible que certaines femmes puissent irriter leur entourage? faire preuve d’arrogance, user d’une autorité qui vient avec l’âge pour diminuer l’autre? Alors, l’invective de la jeune femme m’apparaît plus compréhensible, comme l’expression de son exaspération, de ses limites : C’est assez! Dégage!
    Remarquez qu’à ce titre, l’apanage de vieille frustrée trouve son équivalent masculin en ce vieil impuissant, ce vieux tyran, ce vieil éteignoir, ce perfectioniste maladroit totalement insatisfait et incapable de reconnaître ce qu’il y a de bien chez l’autre.
    Aussi, j’en déduis que l’âge n’est pas nécessairement garant d’un bon vin. Il peut être tout aussi goûteux comme vous le dites que totalement insipide et amer. Le secret ou la recette n’est peut-être pas alors dans le temps passé dans la baignoire comme dans la personne qui macère elle-même???

  • Commentaire de Dydier Defaye — 20 février 2012 à 20 h 35 min

    très beau texte. les femme « vintage » comme vous les appelez sont les plus belles, vous en êtes la preuve et votre mari est un homme chanceux

  • Commentaire de Renée — 20 février 2012 à 18 h 40 min

    Il s’agit d’Edgar Degas…faute de frappe, 1834-1917
    Jocelyne , je n’ai pas encorer lu votre billet, toutefois je me souviens de ces femmes à leur toilette, et de mes toilettes à moi.
    Youk

  • Commentaire de DameAvatar — 20 février 2012 à 18 h 05 min

    Bravo Jocelyne.

    Je redeviens gamine en vieillissant. Je prends la vie moins au sérieux et c’est vachement amusant à contempler. J’ai remisé des tristesses, car je les ai apprivoisées. Je rêve toujours et plus encore, car je sais que ce sont les rêves qui nous mènent ailleurs. Je suis la Zorba le Grec de mon existence. 🙂

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