jocelyne robert

24 juin 2012. Une autre fête nationale du Québec .

Peut-être l’une les plus chargées, émotivement et collectivement, compte tenu des enjeux actuels de la société québécoise, bien éclairés par la crise sociale et la grève générale illimitée des étudiants qui durent depuis de nombreux mois.

Dignité, solidarité, respect…

Je nous souhaite la dignité. La solidarité.  Et le respect nécessaire à l'épanouissement de l’individu autant que de la collectivité. Difficile, par les temps qui courent. Difficile, quand on entend ou lit ici et là des insanités tels ce tweet: « Bonne fête de la St-Jean à tous les québécois digne de ce nom… Aux autres supporters de la #GGI allez vous faire foutre les parasites du Québec» (sic). Je ne mentionnerai pas l'auteur et ne rapporterai que celui-ci, moyennement haineux, bien représentatif de centaines d’autres, plus ou moins gluants, agressifs, fermés comme des huîtres à toutes discussions intelligentes.

Moi qui suis on ne peut plus ouverte sur  le monde, cela fera bientôt  un demi-siècle que je rêve d’indépendance du Québec.  Désespérée ? Un peu parfois mais comme d’autres,  je tiens la route, tant cette destination me semble inéluctable, la plus saine et la plus normale qui puisse être.

C'est donc la grande fête nationale de tous les Québécois, avec son grand spectacle et sa traditionnelle pléiade d’artistes : les Lepage, Misteur Vallaire, Bélanger, Ferland, Moffatt, Boulay etc.  En voilà d’autres qui tiennent la route. Nommément Guy A Lepage qui, on dira ce qu’on voudra, maintient le cap et continue d’avoir le courage des ses opinions politiques. Oh il n'est pas le seul, mais dans l'univers des personnalités connues, médiatiques et médiatisées, elles ne sont pas si nombreuses, à mon avis. Et c'est dommage.

Aujourd'hui, je voudrais saluer aussi Pauline Marois qui, quoi qu’on en dise, tient le phare, de son mieux, envers et contre plusieurs…

Et aboutissement!

J'ai le sentiment que nous approchons d'un jour J. À la condition expresse que les Québécois  et Québécoises autonomistes cessent de se répandre en particules émiettés. 

Je ne sais pas pour vous mais moi j’ai réellement le sentiment qu’à défaut d’un grand parti indépendantiste unifié, une coalition de tous les souverainistes est en ce moment, absolument nécessaire. Et que sans elle, nous pourrions continuer à chialer et à brailler pendant de nombreuses années.

Vous n’êtes pas tannés de chialer bande de caves? C’est assez!  Sans blague et trêve de paraphrasage à la Péloquin, je vais vous faire une confidence: 2012 ne sera pas l’année de la fin du monde.  Mais si on s’y mettait, elle pourrait être l’année de la fin du monde à Charest.

Une fois cette première étape glorieuse, franchie, il faudra se souhaiter d'aboutir. Vite, avant la prochaine fin du monde annoncée. Vite, avant que ne se concrétise la suite, moins connue, de la célèbre phrase de Péloquin gravée par Jordi Bonet  sur la murale du Grand Théâtre de Québec:

Ci-gît un peuple mort en chemin
Pour n’avoir pas su où il allait.

Publié aussi dans le Huffington Post Québec le 24 juin 2012

 

 

 

 

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5 commentaires

  • Commentaire de Evelyne Abitbol — 24 juin 2012 à 12 h 21 min

    C’est une Saint-Jean trop significative pour que Nous ne Nous unissons pas. Tout les éléments sont là. Tous. Sans exception. Si Nous ne le faisons pas alors Nous avons encore besoin de chialer, de brailler et de victimiser sur notre triste sort. Ça voudra aussi dire que Nous préférons ce rôle de victime à celui de Nous assumer.

    OUI!!! « Je ne sais pas pour vous mais moi j’ai réellement le sentiment qu’à défaut d’un grand parti indépendantiste unifié, une coalition de tous les souverainistes est en ce moment, absolument nécessaire. Et que sans elle, nous pourrions continuer à chialer et à brailler pendant de nombreuses années. »

  • Commentaire de Josée — 24 juin 2012 à 11 h 15 min

    Moi, je sens que ça se parle, que ça se brasse, que ça s’en vient… Il y a longtemps qu’on était endormis, nous, peuple Québécois, mais là je sens qu’on se réveille et qu’on s’en va dans la bonne direction. Parfois la gestation est longue, mais il s’en vient notre beau pays! Comme vous dites, ne reste qu’à rapailler tous les petits partis souverainistes et on va enfin se sentir chez nous!!! Bonne St-Jean Québécois, Québécoises!!!

  • Commentaire de Mario Bellavance — 24 juin 2012 à 8 h 45 min

    Jean Charest se meurt d’une fracture avec la jeunesse. En sa journée anniversaire, il se fait vieux. Il se fait très vieux… Passera-t-il l’année 2012? Cette semaine, Stephen Harper a consulté Brian Mulroney sur son état. Les vieux commencent à spéculer. Il se peut bien que les jours du principal intéressé soient comptés…
    Pour faire taire la jeunesse, Jean Charest a eu beau faire appel à la police, aux gaz lacrymogènes, au poivre de Cayenne, aux bombes assourdissantes, aux balles de plastique, à la loi spéciale… il n’y a rien à faire. Les jeunes continuent à marcher. Il y a deux jours à peine, ils étaient des centaines de milliers…
    24 juin : Jean Charest se meurt. Un monde nouveau est en gestation. Dans la douleur, les spasmes et les contractions, le travail périnatal a débuté. Un beau bébé s’en vient. C’est le Québec de demain! Un Québec à CRÉER, ÉDUQUER, DÉVELOPPER. Un Québec pour tous et pour toutes. Un Québec qui dépasse nos MOI, nos diplômes, nos carrières. Un Québec qui s’étend au-delà de nos clôtures, nos frontières… Un Québec tissé de JUSTICE et de PAIX. Que la Fête commence!

  • Commentaire de Rénald Joyal — 24 juin 2012 à 6 h 52 min

    Si vous étiez notre capitaine pour nous diriger vers notre pays , je serais votre fidèle moussaillon pour l’unique raison que vous avez le charisme nécessaire pour que le peuple vous regarde et vous suive.Mais comme vous le dites si bien (Pauline Marois qui, quoi qu’on en dise) ne m’interpelle en aucun moment et vous savez que je ne suis pas le seul. Aucune personne charismatique,tout en reconnaissant son excellent travail,ne peut rassembler un peuple.Surtout ses dernières actions (carré rouge ,son recul devant M. Duchesneau) nous éloignent de ce capitaine que nous recherchons tous pour nous mener à bon port.
    Où est votre bateau qu’on puisse y embarquer et s.v.p laisser Mme. Marois dans la cabine du ou de la capitaine.
    Bon été

  • Commentaire de Sebastien le Boulou — 23 juin 2012 à 17 h 53 min

    On pourra vous reprocher ce qu’on voudra, mais en tous les cas pas de dire ce que vous pensez.

    Combien faudra-t-il de Jocelyne Robert, de tweets et de blogues mis bout à bout pour que tout ça, ça finisse par ressembler à quelque chose comme un pays…

    En attendant moi j’aime le ton de votre St Jean. Merci.

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