jocelyne robert

Le 4 septembre 2012, un événement de première (c’est le cas de le dire) : une femme, Pauline Marois, est élue Première Ministre du Québec.

En soirée, alors qu’elle est au milieu de ses supporters à célébrer ce moment historique, un homme, Richard Bain, tente de l’assassiner.  Un autre homme, Denis Blanchette, que vous voyez sur la photo ci-contre, s’interpose et est atteint. À mort.

Depuis, fusent aux quatre vents des commentaires sur le « moment de folie » ou sur « le geste politique et misogyne » du tireur (j’en suis).  Selon des sources du Journal de Montréal, aux policiers qui l’interceptent, Bain baragouine que sa cible était Pauline Marois. Il n’acceptait pas « l’élection d’une femme indépendantiste. »  Ses motivations sont pour le moins limpides et conscientes. 

Une autre personne est gravement blessée. Et huit millions de Québécois sont écorchés. Blessés à vif. Blessés à vie. Le Québec ne sera plus jamais le même. Impression flottante et persistante de régression moyenâgeuse, de vivre dans un pays de brutes, humainement sous-développé.

Que le tueur terroriste soit déclaré sain d’esprit ou pas, une chose nous explose dans la tronche: cet homme carburait à la haine. De plus en plus, des gens carburent à la haine et à la peur d’autre. Et cela peut difficilement conduire à des attitudes d’ouverture, d’inclusion et de respect réciproques.

Allophobie, sexisme, racisme, misogynie, homophobie, toutes les attitudes haineuses sont les métastases d’une tumeur principale : la peur de l’autre, de la différence. Trop facile de dire « C’est un fou ! ». Cela donne bonne conscience.  On se lave les mains, on tourne la page et on ne change rien.  Et au prochain drame, on dit  "Tiens…  encore un fou".  J’ai même entendu des commentaires sur l’emprise de la testostérone ! De là à remettre au goût du jour l’hormone virile comme ingrédient justificatif de la violence et  des viols, il n’y a qu’un pas. Extrêmement dangereux. À ne pas franchir.

Je ne nie pas que la folie existe. Je connais des fous et des folles.  Des vrais. Qui se soignent. Je dis juste que la « folie soudaine » est devenue un fourre-tout pernicieux.  Une échappatoire qui sclérose les démarches  qu’une société et que nos décideurs doivent initier pour éduquer au respect, à l’ouverture, à l’accueil des différences ; qui empêche la mise en place de structures et de services d’aide aux personnes haineuses ; qui sous-estime la nécessité de programmes structurés d’éducation à l’amour.

La tristesse m’envahit. Je pense à Denis Blanchette, à sa fille, à ses proches, à ses amis et compagnons de travail.

Je pense aussi à Pauline Marois, non pas la première ministre, mais à l’être humain, à la femme . Il est certes plus facile de se remettre d’une élection minoritaire que de savoir qu’on doit peut-être sa vie à la mort d’un autre.

Je serai aux funérailles civiques de Denis Blanchette. Avec tous ceux et celles qui veulent un Québec libre de haine et de peur.

Ce billet a été également publié sur le Huffington Post Québec 

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Publié dans : Culture et Société, Éducation, Humanisme, Médias et Actualités, Opinion, Politique
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20 commentaires

  • Commentaire de franz — 11 septembre 2012 à 19 h 24 min

    Le problème ne consiste pas à se demander si ce monsieur Bain est sain d’esprit ou s’il est fou. Personne ne possède une collection parfaite et complète de bardeaux. Chacun est plus ou moins déséquilibré à divers degrés. La question est de savoir si cette personne était absolument inconsciente et irresponsable de ses actes au moment de commettre à froid son attaque et ses tentatives d’assassinats. On sait qu’il s’y est préparé de longue date et qu’il est venu plusieurs heures d’avance inspecter les lieux à au moins trois reprises.

    Pour ma part, je pense que tout être humain peut se conditionner à poser l’irréparable et arriver à un point où il passera à l’acte s’il ne réprime pas en lui ses pensée immorales, haineuse et meurtrières.

    Ce monsieur Bain a entretenu en lui avec fanatisme, toute sa vie durant, des pensées de haine, de rage, de mépris, de discrimination contre les québécois francophones et contre le nationalisme au Québec. C’est du moins ce qui ressort des témoignages de ceux qui l’ont connu ou fréquenté.

    Comme celui qui se met en état d’ivresse et commet un meurtre ou un accident mortel, ce monsieur Bain se serait abreuvé de haine et aurait donné libre cours à son fanatisme pendant toute sa vie. Alimenté par les propos irresponsables et hypocrites de certains politiciens et de certains journaux écrits et télévisés en période électorale, il a fini par se sentir menacé au point de passer à l’attaque pour se défendre.

    Qu’il plaide la responsabilité, il mériterait 25 ans. S’il a 63 ans, il terminerait sa sentence vers 88 ans. Si par contre il plaidait l’irresponsabilité ou la folie, il devrait rester incarcéré tout le reste de sa vie. Dans les deux cas, je crois qu’il finira derrière les barreaux. Et la société devrait demeurer protégée contre lui. Ce triste individu, ayant vécu longtemps à Montréal et sachant parler le français, il me semble qu’il aurait dû développer plus de compréhension et plus d’affinités avec les francophones.

  • Commentaire de Jean Bottari — 11 septembre 2012 à 0 h 47 min

    Bonjour,

    Voici le texte d’une lettre que j’ai composée pour Denis Blanchette qui est publiée sur le site du Cercle La Presse:-

    Salut Denis

    Comme j’avais hâte d’arriver au 4 septembre dernier. Quelle chance que j’avais, moi qui travaille de soir. Grand passionné de politique, je me trouvais très chanceux d’être en congé en cette soirée historique.

    Quant à toi, permets-moi de te tutoyer, car j’ai la nette impression de te connaître personnellement, tu t’es rendu à ton boulot qui ce soir-là était au Métropolis. Ta principale motivation était sans aucun doute le bien-être d’Amy, ta fille âgée de 4 ans.

    J’imagine que toi aussi tu as pensé que cette soirée pouvait marquer l’histoire en soulignant l’élection de la toute première femme première ministre du Québec. Jamais n’aurais-tu été en mesure de croire que l’histoire du Québec serait plutôt marquée par ton intervention héroïque.

    Mes yeux et mes oreilles sont donc rivés à mon téléviseur. Tout à coup, les gardes du corps de Pauline Marois se précipitent sur scène et l’escortent frénétiquement vers l’arrière-scène. À ce moment, nul ne se doutait que toi Denis Blanchette, technicien, papa et contribuable, en barrant la route à un illuminé qui ne mérite même pas que je cite son nom, tu venais de sauver des vies et peut-être même la vie de notre toute nouvelle première ministre.

    Celui qui plaidera probablement la folie a tiré une balle, une seule, qui t’a atteint mortellement pour ensuite aller se loger tout près de la colonne vertébrale de Dave Courage. Nous ne savions pas exactement ce qui se passait à l’entrée du Métropolis. Nous l’avons appris alors que les chaînes d’information continue nous ont informés plus tard qu’un homme était mort et qu’un autre était blessé.

    Je n’étais pas là Denis, mais je sais que tu as agi avec le courage d’un héros sans te questionner sur ton propre sort. Tout ce que tu voulais, c’était d’empêcher cet homme de tuer des innocents. Ton acte de bravoure mérite d’être souligné Denis. Des funérailles civiques ont été demandées par Madame Marois avec l’appui de Jean Charest.

    Tu sais ce que j’aimerais maintenant Denis? Que ces mêmes personnes qui te sont redevables d’avoir empêché ce carnage viennent en aide financièrement aux membres de ta famille et plus particulièrement à la petite Amy que tu aimes tant. Après touts, son papa n’est-il pas un héros?

    En tant que société, nous te devons bien cela Denis. Je sais que tu ne demandes rien en retour de ton geste. C’est là l’attitude d’un véritable héros. Mais ne serais-tu pas heureux de savoir que ta famille et le Québec tout entier se préoccupent du sort de ta fille? Après tout, n’est-elle pas une victime directe qui mérite l’indemnisation accordée aux victimes d’actes criminels et plus encore étant donné les circonstances exceptionnelles entourant ton décès?

    Salut! Denis. La devise du Québec «Je me souviens» prendra tout son sens maintenant alors que nous penserons à toi.

  • Commentaire de Josée — 9 septembre 2012 à 10 h 07 min

    Bien sûr, j’enseignais moi-même la sexualité, mais plus au niveau de la biologie et je passais beaucoup de temps, aussi, à parler d’affectif même si ce n’était pas au programme. Mais je pensais plus à un cours complet et structuré d’éducation à l’amour comme dans votre article: de respect de l’autre et de soi, d’ouveture à l’autre, aux différences… Pas juste l’aborder parceque nous le croyons important dans un cours dédié à la sexualité ou aux religions, mais un vrai cours dédié à ça…;)

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 9 septembre 2012 à 9 h 17 min

    Quand je faisais Éducation sexuelle à l’école, je parlais toujours d’éducation sexuelle ET affective… 😉

  • Commentaire de Josée — 9 septembre 2012 à 9 h 15 min

    De plus, Jocelyne, j’aime bien votre idée de programmes structurés d’éducation à l’amour…

  • Commentaire de Josée — 9 septembre 2012 à 9 h 11 min

    À vous lire tous ici me rassure sur les humains et me fait du bien. Nous devons être dans une période difficile de transition, d’accouchement. C’est bien vrai qu’ils étaient beaux à voir nos jeunes ce printemps, défendant leurs convictions contre vents et marées… Je travaille avec des jeunes à tous les jours et ils sont porteurs de beau, croyez-moi. C’est bien eux qui portent l’avenir, n’est-ce pas? C’est bien une femme souverainiste et humaine qui a été choisie comme dirigeante. C’est bien vrai. Le meilleur est en-avant si nous savons voguer sur cette vague de renouveau. Tous ceux qui pensent dans ce sens devront s’arrimer et s’affirmer haut et fort et là le rêve pourra devenir réalité. J’y crois, vous savez…

  • Commentaire de Diane Duval — 8 septembre 2012 à 13 h 02 min

    bravo pour ce billet Mme Robert,
    je ne peux qu’ajouter que tout ce que nous venons de passer ce printemps, doit ébranler notre société: Nous faire prendre conscience que la haine traduite par tous ces conflits tels que la vengeance d’un homme envers sa femme, par le meurtre des enfants de sa cojointe et de lui,l’intimidation grandissante, la corruption, le cynisme d’un homme envers nos jeunes qui ne demandaient que de meilleures conditions de vie, et rendre ainsi demain, une vie faite de paix perpétuelle attendue par plusieurs. Puis cet anglais sexiste, francophobe, qui visait réellement notre Première Ministre,quelle méchanceté!Par contre quelle bonté qu’on remarque sur le visage de M. Blanchette je ne peux ignorer cet homme d’avoir protégé cette grande dame, en y laissant sa vie et offrir mes condoléances à sa famille et ses amis-es blessés pour toujours. Je passe d’autres horreurs, j’y passerais la journée!!

    Mais je termine par croire que ce qu’on a vécu annonce quelque chose de mieux; un mûrissement, l’espérance d’une vie « comme écrit cet homme sur votre blogue » faite d’amour, de paix et d’harmonie et je crois que les jeunes nous « transporteront » avec eux, car ils y croient et ne sont pas encore blasés. Oui nous allons changer et faire ressortir le bon, le beau, qu’on a perdus en cours de route.

    Et si l’amour était le plus fort? Paroles de M. Bernard Ménard O.M.I

  • Commentaire de Mimi Roy — 8 septembre 2012 à 11 h 02 min

    C’est toujours intéressant de vous lire et je vous suis aussi sur twitter. Pour moi le vrai coupable de cette violence c’est Jean Charest. Je le revois encore à la télé répéter des centaines de fois à quel point madame Marois représentait la violence avec son carré rouge . Il ne s’est pas gêner non plus pour allimenter la rage contre les porte-parole étudiants en particulier envers Gabriel Nadeau Dubois, lui qui est si brillant, sans doute trop pour lui ! Que dire aussi de ce conflit qu’il a laissé pourrir et ces centaines de manisfestants battus, tout ça sans daigner rencontrer les principaux intéressés. Bref, il est le seul coupable de cette haine qui flotte au dessus du Québec depuis quelques mois. J’espère que les nouveaux élus sauront être plus respectueux entre eux et que plus personne n’insultera madame Marois comme Charest l’a fait si souvent. Je suis si heureuse qu’il soit parti et je ne retiens rien de bien de son passage en politique, au contraire. Bon débarras !

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 8 septembre 2012 à 10 h 50 min

    😉 Merci Rébecca . 

  • Commentaire de Rebecca Catini — 8 septembre 2012 à 10 h 40 min

    Un bijou de pertinence ce billet, Madame Robert. Merci de l’avoir écrit ainsi.

  • Commentaire de Mario Bellavance — 8 septembre 2012 à 9 h 35 min

    Ce rêve… ce n’est pas pour demain selon toi, Josée? L’Histoire est parsemée de surprises, de longues périodes calmes et d’autres où tout s’accélère… Depuis le printemps, nous sommes manifestement dans une période où tout s’accélère. Alors, un Québec qui met fin à son sous-développement humain, un Québec souverain d’un peuple guéri de ses blessures, un peuple totalement affranchi de son passé, de son joug colonial, c’est peut-être pour demain. En tout cas, il s’affirme de plus en plus aujourd’hui… L’important, à mon avis, est que la signification de cette étape de notre développement social, cette rupture avec notre ancien état de sous-développés, de colonisés se fasse en pleine conscience. Sur ce, je me tourne vers les jeunes, ce printemps ils ont réclamé l’éducation. Ils portent en eux la pureté des idéaux, celle qui transcendent les divisions, anglais, français…, ils ont l’énergie pour la réaliser. Tout le printemps, ils ont récolté la haine. Mardi dernier, un « vieux » a parlé avec les armes. Il en appelait aux anglais… Peut-on lui rappeler que les anglais comme il les imaginent, ils n’existent plus? D’ailleurs les Américains furent les premiers à les jeter dehors de ce continent. Et c’était en 1776 et nous devrions attendre longtemps pour nous affirmer? Non. Si nous savons mettre un contenu légitime au concept de la souveraineté, l’éducation, la paix, la santé, la solidarité… celle-ci pourrait bien se réaliser plus vite qu’imaginer. C’est une force irrésistible de l’Histoire. Elle est à l’oeuvre. Regardez!!!

  • Commentaire de Marthe G — 8 septembre 2012 à 9 h 07 min

    Je crois en effet que nous québécois avons de la difficulté à suivre l’évolution des choses; tout va trop vite pour certains et se cantonnent dans de vieilles croyances. Je crois que tout part de là, il y a comme un retour en arrière tant pour les jeunes que ceux de ma génération des années 50. À une certaine époque, la tolérance vis-à-vis les immigrants, les femmes, les cultures étrangères, la langue, les religions etc… était beaucoup faible. L’être humain reste centré sur lui-même et sa propre éducation et ne s’harmonise pas toujours avec la réalité, et, de nos jours avec les médias sociaux, on dirait que le phénomène empire.

  • Commentaire de Josée — 8 septembre 2012 à 5 h 48 min

    Ce fameux soir où Pauline Marois est devenue première femme dirigeante du Québec, j’étais heureuse… jusqu’à ce que survienne cet événement surréaliste, incohérent. Quand arrive quelque chose d’aussi désolant, d’inacceptable, habituellement ou normalement, selon moi, les gens se regroupent pour se soutenir et se consoler. Du moins pour en discuter et essayer d’y voir plus clair. Je suis donc allée sur Facebook et quelle ne fut pas ma surprise d’y lire des propos haineux envers Mme Marois, qu’il aurait dû ne pas la manquer, que sa victoire a déclenché la révolution, que c’était ça, sa victoire toujours, la fin du monde en 2012… J’avais déjà mal en-dedans, mais là c’était insupportable. Les premiers commentaires à chaud, tout-de-suite après cet événement allaient dans ce sens et c’est seulement après et tranquillement qu’on a commencé à parler d’inacceptable et de tristesse. Le lendemain, certains avaient enlevé leurs commentaires haineux… comme des enfants qui réalisent peut-être après s’être fait réprimander que ce qu’ils ont fait était mal. Je dis bien peut-êre et jusqu’à la prochaine fois. Ce rêve que vous nous partagez, Mario, et bien j’y crois, mais ce n’est pas pour demain selon moi…

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 7 septembre 2012 à 15 h 27 min

    Je na parlais pas seulement des tueurs.  Je parlais de gens, de  la masse , qui alimentent la haine ici et là. Depuis Internet , les réseaux sociaux, facebook, twitter et cie , leur fiel est de plus en plus omniprésent et nourrit  peut-être les cerveaux brûlés de ceux qui passeront à des actes ignobles…  Ces gens du public, qui avalent par exemple les propos haineux d’un Jeff Fillion pour n’en nommer qu’un…

  • Commentaire de Richard — 7 septembre 2012 à 15 h 16 min

    « De plus en plus, des gens carburent à la haine et à la peur d’autre. » Pas certain qu’il n’y en ait plus qu’avant : Denis Lortie, Marc Lépine, Valérie Fabrikant, Kimveer Gill ( College Dawson), Guy Turcotte, Luka Magnotta…etc..

  • Commentaire de Renée Côté — 7 septembre 2012 à 14 h 48 min

    Merci Madame Robert. Votre réflexion est d’une grande justesse. Merci de l’avoir écrit.

  • Commentaire de Constance Havard — 7 septembre 2012 à 14 h 04 min

    Ah d’accord, merci!

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 7 septembre 2012 à 13 h 44 min

    Entendus à la radio dans la bouche des policiers.  Lus dans le Journal de Montréal:  http://www.journaldemontreal.com/2012/09/05/pauline-marois-visee 

  • Commentaire de Constance Havard — 7 septembre 2012 à 13 h 31 min

    Bonjour Madame Robert,

    Les propos de Richard Henry Bain que vous rapportez («l’élection d’une femme indépendantiste») sont très lourds de conséquences pour la suite des choses… Vous les tenez d’une source sûre?
    Comment se fait-il qu’on ne les ait entendus (du moins, pour ma part) nulle part ailleurs? Censure? Prudence?

    Constance Havard

  • Commentaire de Mario Bellavance — 7 septembre 2012 à 12 h 39 min

    « Impression… de vivre dans un pays de brutes, humainement sous-développé. » Comme tu dis vrai, Jocelyne! Ce midi, drame dans ma rue : Suicide d’un homme. Mort anonyme. Combien de personnes vivent ainsi démunies? Et selon certains politiciens, tout irait pour le mieux au pays. Le drame de mardi dernier comme celui de ce midi qui ne sera pas médiatisé sont des révélateurs qu’un sérieux coup de barre doit être donné. La souveraineté? Je crois sincèrement qu’elle doit être repensé. Trop souvent, on sert des démonstrations comptables pour la justifier. Il y a autre chose. Ce territoire que nous habitons tous pouvons-nous le déclarer souverain et inviolable? Peut-on imaginer un monde où l’anglais et le français se parlent tout comme l’étranger et l’autochtone, le catholique, le musulman et l’athée, la femme comme l’homme y compris les enfants? Serions-nous justement si sous-développés humainement, que ce rêve d’amour, de paix et d’harmonie soit qualifié d’utopie? Vite, repensons le monde! Vite, la souveraineté…

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