jocelyne robert

J’ai retenu, pour les besoins de ce texte, cinq des principaux arguments des pourfendeurs du projet de Charte des valeurs québécoises. Il y en eut certes quelques autres mais ceux qui suivent sont sans cesse rabâchés.

imagesArgument 1 :  En interdisant le voile, on fait perdre leur emploi aux femmes 

D’où cela vient-il ?  Pourquoi  donc présumer que les femmes concernées refuseront d’enlever leur foulard ?

Ceux qui martèlent cet argument misérabiliste jugeraient-ils ces femmes inaptes à comprendre et à accueillir leur plein droit de pratiquer leur religion en dehors de la sphère publique? Qui sait si elles ne seraient pas ravies de saisir la balle au bond, de s’aérer doucement le crâne et l’âme ?

Les anti-charte ne connaissent donc aucune femme qui pourrait avoir besoin, ou envie, d’un petit coup de pouce pour enlever ce qu’elles ressentent comme une chape de plomb sur leurs épaules?  Moi, si.

Dans le débat qui fait rage, combien de fois j’ai eu l’impression d’être dans un épisode des Bobos, avec Étienne et Sandrine Maxou se gargarisant d’une potion de petites fleurs bleues, se délectant de l’image, que dis-je du mirage, de leur grande âme : «  Voyez comme nous sommes beaux,  bons et amoureux des autres cultures ! Voyez comme ces pro-charte sont laids, mauvais et ceintures fléchées ! »

Argument 2:  Ce sont les femmes voilées qui sont visées

Ça, c’est la ligne-boulet. La caricature d’argument. Comme si l’état québécois et surtout Pauline Marois étaient non seulement islamophobes mais également misogynes et sexistes.  Leur intention cachée : renvoyer  les femmes musulmanes à la maison à servir, vénérer et torcher leurs maîtres. Non, mais pincez-moi !

Si les femmes voilées sont visées et bien, elle le sont dans la perspective du double message suivant : Ici, nous vous demandons à tous et toutes de ne pas porter de vêtement-symbole religieux. Mais, nous vous disons du même souffle que vous existez comme être humain à part entière, que nous vous respectons pour ce que vous êtes et non comme produit de votre culture d’origine.

Le port du voile, soulignons-le, n’est pas ordonné par la religion musulmane.  Il revient en force, imposé par les hommes et imams qui interprètent les préceptes musulmans à leur manière et soumettent les femmes à leur credo.

Toutes les femmes musulmanes ne portent pas le voile, comme on le véhicule ici et là. Je connais personnellement deux femmes musulmanes françaises . L’une est médecin. L’autre enseignante. Elles n’ont jamais porté le voile dans l’espace public.

Enfin, faut-il rappeler que la très vaste majorité des femmes dont il est ici question, voire toutes, viennent de sociétés qui favorisent les droits du groupe au détriment de ceux de la personne.

Argument 3: Regardez la France ! Elle a raté sa laïcité.

Cet argument a été souvent brandi.  Sur les médias sociaux, on m’a servi cette bouillie chaque fois que j’ai évoqué l’expérience française pour dire que les femmes n’y ont pas quitté leur emploi lorsqu’on leur a demandé d’enlever le voile dans les services publics.  Cela est un fait. Connu et reconnu.

Je ne dis pas que la France est le modèle à suivre. Je dis : cessons de tout mêler. La  France n’a pas raté sa laïcité, elle a raté l’intégration de ses immigrants et surtout sa décolonisation.

Chose certaine, la question du voile n’a jamais perturbé la paix sociale en France. Ce sont les catholiques intégristes qui l’ont compromise, en descendant dans la rue par millions pour s’opposer au Projet de loi Savary qui visait à créer un grand service public unifié et laïque de l’éducation nationale

Le côté cocasse de l’affaire c’est que, si la tendance se maintient, ce  seront les intellectuels québécois qui joueront ce rôle, main dans la main avec les religieux d’ici, de ce côté de l’Atlantique.

Argument 4 : Cette Charte est xénophobe et raciste !

Argument facile.  Et compréhensible. Compréhensible parce qu’il est ardu, intellectuellement, de défendre ce projet sans que les quelques racistes égarés se rangent derrière ses défenseurs et, par ricochet, sans que l’adversaire ne s’empresse d’envoyer paître le troupeau de xénophobes. Troupeau fantasmatique s’il en est puisque le Québec, cela est de notoriété planétaire, n’est ni xénophobe ni raciste.

La tolérance, vertu souhaitable entre toutes, est nulle si elle dérape dans une apathie patibulaire…. Que chacun fasse ce qu’il veut, Vivre et laisser vivre… et autres billevesées. Pour accueillir réellement autrui, encore faut-il  établir les règles en usage dans sa propre maison.  Ceci, dans la perspective précise d’ouvrir toute grande la porte à ceux et celles qui souhaiteront y vivre avec nous, en toute connaissance de leurs droits et devoirs.

Tolérance, respect et ouverture ne sont pas, faut-il le redire, des valeurs partagées par tous les peuples du monde. Constater  que des cultures sont intolérantes et agressives face aux autres n’est ni xénophobe ni xénophile. C’est un fait. Et ça n’est pas un fait québécois. Observer que des cultures ne traitent pas équitablement les femmes et les hommes n’est pas un jugement de valeur. C’est un fait.

Argument 5 : Nos valeurs excluent l’exclusion

Sacré beau slogan! Sa force : suggérer que ceux celles qui défendent le projet de charte, ou même certains aspects du projet,  sont forcément des crétins racistes et xénophobes, intégristes, pures laines mitées… et miteux.

Après un bref instant de déstabilisation, on se rend vite compte que la formule choc peut être reprise des deux côtés de la clôture.

Je revendique moi aussi des valeurs qui excluent l’exclusion. Ne nous racontons pas de sornettes. Dans l’échelle des "valeurs qui excluent l’exclusion", il faut établir des priorités. Pour ma part, j’ai beau être contre tous les racismes, je priorise la lutte à cette forme de « racisme » qui touche la moitié de la population du globe : la domination des femmes par les hommes.  Affirmer la laïcité, c’est faire un pas vers une égalité réelle entre femmes et hommes.  Un pas que nous devons faire.

_______ 

Ce projet de charte, courageux et imparfait, a été critiqué haut et fort par des Québécois auto-proclamés intellectuels ouverts, humains et accueillants, et par les Canadiens, de Harper à Mulcair, qui ne supportent pas que le Québec assume sa destinée. Les deux groupes tentant, l’un et l’autre, de tasser le projet de laïcité dans le coin droit de l’arène identitaire.

Mise de l’avant pour être discutée, cette charte est devenue pour nombre de ses détracteurs la dernière cartouche à la mode pour tirer à bout portant sur la Première Ministre Marois et sur le PQ.

C’est quand même fascinant de constater que, dans tous les pays où s’est posée la question de la laïcité, les intellectuels ont été massivement pour. Sauf ici semble-t-il, du moins jusqu’à récemment.

Je voudrais signaler en terminant, qu’en se dotant d’une charte laïque et égalitaire, notre modeste mais dynamique communauté, livre un message à la planète entière. Un message qui dit: « Ici, nous favorisons la séparation entre la religion et l’état, nous prônons l’égalité entre les hommes et les femmes. » Un message qui, sans en exagérer la portée, n’est pas insignifiant.

De nos jours, il est primordial que les voix de tous les peuples qui se reconnaissent dans des valeurs humanitaires, de respect, de laïcité et d’égalité,  s’élèvent,  s’unissent, transcendent les discours violents et haineux. 

Si vous êtes pour la laïcité et l'égalité, signez en cliquant ICI 

Une version de ce billet a été publié dans le Huffington Post Québec du 21 septembre 2013

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Publié dans : Éducation, Féminisme, Femmes, Humanisme, Médias et Actualités, Politique, Valeurs
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50 commentaires

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 11 octobre 2013 à 8 h 27 min

    Merci!  Je connsais bien ce site. Nous nous suivons mutuellement sur Twitter 🙂

     

  • Commentaire de Stéphanie ..... — 11 octobre 2013 à 6 h 03 min

    Je vous laisse ici l’adresse d’un site qui pourrait vous interesser :

    http://www.sisyphe.org/

  • Commentaire de Nestor Turcotte — 1 octobre 2013 à 12 h 42 min

    Avant tout, les définitions

    Un sage de l’Orient a écrit: «Si tu veux faire une révolution (politique), commence par définir les mots.»

    Le Petit Robert définit ainsi le mot laïcité : « Principe de séparation de la société civile et de la société religieuse, l’État n’exerçant aucun pouvoir religieux et les Églises aucun pouvoir politique.»

    Il est étonnant de savoir que le pape Nicolas Ier, élu en 858, avait tenu à préciser la distinction très nette entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel, « déniant à l’État le droit de s’immiscer dans les affaires de l’Église comme à l’Église celui de s’ingérer dans les domaines de l’État » (La véritable histoire des papes, p. 107).
    Un État laïc est indépendant du pouvoir religieux, mais il n’est pas nécessairement neutre. Le philosophe Alain disait qu’il fallait connaître le christianisme pour comprendre la France. Visitant le Louvre avec un ancien étudiant, celui-ci me demanda pourquoi on avait mis une «coupole» autour de la tête de certains personnages. J’ai dû lui expliquer la différence entre une coupole et une auréole…
    Un État laïc pourrait donc faire donner un cours sur le christianisme pour que les gens comprennent la société dans laquelle ils vivent ou celle d’où ils viennent.

    La neutralité ajoute quelque chose. Le mot neutre vient du latin «neuter», qui signifie « ni l’un ni l’autre ». Un État neutre en matière religieuse ne favorise aucune religion, mais il n’en interdit aucune dans la mesure où elles respectent les lois de l’État et la morale. La religion est une liberté et non un droit.
    On confond souvent laïcité et laïcisme et laïcité et sécularisation.
    La laïcité (et elle prend différente forme dans le monde) est une notion à la fois philosophique et juridique. Elle a deux traits principaux: la séparation des Églises et de l’État (ce qui est déjà fait dans la pratique au Québec) et la neutralité à l’égard de toutes les religions. L’État ne favorise aucune religion, mais l’État ne les interdit pas, même dans l’espace public.

    Les valeurs liées à la laïcité sont multiples: liberté individuelle (de conscience, de religion et de culte), égalalité en droit (l’égalité entre hommes et femmes est déjà inscrite dans la Charte des droits et libertés de la personne)neutralité du pouvoir politique et respect des diverses religions.

    On confond aussi souvent laïcisme et laïcité. Le laïcisme est une doctrine visant à éliminer toute référence religieuse dans l’espace public, voir la suppression de toute croyance religieuse. Souvent, on souhaite ramener les croyances à la vie privée. Comme l’on souhaité certains artistes québécois dernièrement. Ils utilisaient le mot laïcité alors qu’ils auraient dû parler de laïcisme.
    La sécularisation, enfin, n’est pas un produit direct de la laïcité. C’est plutôt l’inverse qui est vrai: la perte du sens religieux a amené les États à se laïciser.

    Le plus bel exemple: la Turquie. C’est un État constitutionnellent laïque depuis son indépendance. Mais ce n’est pas un État séculier. La religion est présente partout. Au Québec, l’espace public est devenu séculier, mais, légalement, le Québec n’est pas un État laïc.

  • Commentaire de Lily Bouchard — 1 octobre 2013 à 8 h 07 min

    Bonjour à vous et merci pour votre texte éclairé sur le sujet. J’aimerais attirer votre attention sur l’argument suivant des opposants à la Charte: on nous coupe des 500,000 emplois de la Fonction publique. J’ai personnellement occupé un poste de gestionnaire à la Fonction publique pendant plus de 25 ans et j’ai fait des concours de recrutement et embauché des centaines de fonctionnaires. Je vous assure que le fait pour les candidates de porter un foulard ou autre signe religieux ne favorisent pas l’embauche. Bien au contraire, les gestionnaires doivent se concentrer sur les aptitudes et les connaissances des candidats. Je crois que le port d’un signe religieux aurait ajouté à un élément de complexité que nous aurions naturellement souhaité éviter, surtout dans un contexte de travail d’équipe et d’offre de service aux citoyens québécois.

  • Commentaire de NuNue — 26 septembre 2013 à 7 h 57 min

    Il faudrait donner la parole aux femmes voilées. Ont-elles envie qu’on leur donne ce « coup de pouce » pour retirer leur voile ?
    Ça me gêne un peu de dire à leur place qu’elles ne se voilent pas par choix, mais par soumission à l’oppression.
    Il y a eu par la France colonialiste de grandes campagnes de suppression du voile en Algérie, on soudoyait/menaçait des musulmanes pour qu’elles se « libèrent » du voile durant des cérémonies publiques. Ce n’était pourtant pas au sujet du voile qu’elles se sentaient opprimées.
    De même le courant hégémonique féministe a présumé des oppressions subies par les femmes des groupes minoritaires (lesbiennes, immigrées) et leur a imposé des combats qui n’étaient pas ceux qu’elles auraient choisis.

    Je pense qu’il est important de donner la parole aux opprimés.
    De ne pas laisser instrumentaliser la cause féministe par des personnes racistes.
    De ne pas prétendre qu’on libère la femme en l’obligeant à retirer son voile.

    Qu’un enseignant, qui éduque, n’affiche pas son appartenance religieuse, me paraît logique.
    Pour un agent de l’état, cela me paraît moins évident. Cela mérite une justification autre que « pour défendre la laïcité ».

    Je suis française et agnostique, mais féministe, et je n’aime pas que certains s’emparent d’une cause que je défends pour lutter contre des minorités déjà stigmatisées.

    Je précise que je ne suis pas sûre que ça soit le cas à Quebec, mais c’est certainement ce qui se passe en France !

  • Commentaire de renée dion reneedion22 — 23 septembre 2013 à 19 h 23 min

    Comme m’avait dit Jocelyne, faites une histoire courte.
    Les dernières sont top longues, des jambettes ou des répétitions.

    « La souveraineté alimentaire », j’ai entrevu ça sur le grand écran, trop grand.

    La souveraineté vestimentaire, ça ressemble à de l’uniformisation confortable.

    Contre.
    J’aime la tourtière, des fois, et je souhaite que nos porcs soient vendus au Japon. Je mange des bleuets venant du Chili.

    Mode et société.
    Les codes vestimentaires depuis longtemps s’affirment en réaction ou pire, en tendance; une tendance attire son contraire.
    Des exemples j’en aurais tant à donner.
    Des sans-culottes à la mini-jupe remplacée par le jeans (heureusement)

    Youkali

  • Commentaire de Kader — 23 septembre 2013 à 16 h 36 min

    Merci d’avoir si promptement répondu. Madame, on ne se mêle pas dans son discours lorsqu’il est raisonné et soutenu par des arguments d’autorité. Si vous n’êtes pas d’accord avec ma vision ;grand bien vous fasse!
    Je n’ai a aucun moment évoqué le terme « politique » dans ma réaction a votre publication. J’ai plutôt discouru sur la notion de culture dans un contexte de colonisation .De plus , je n’ai a aucun moment, encore une fois,insinue que vous voulez imposez votre culture a nous et aux autres…Qui sommes-nous et qui êtes-vous ? la, cependant ,il y a amalgame et confusion n’en déplaise a vous. Votre culture vs notre culture.J’adore la culture québécoise et je ne suis pas contre la charte des valeurs pas plus que vous.Ce genre de dichotomie , si elle est mal saisie risque d’envenimer le débat autour de la charte que l’on voudrait serein et aboutissant loin de toute idéologie politicienne qui pourrait diviser les québécois et les opposer les uns aux autres( certains parlent de québécois de souche. A en croire leurs propos , on aurait pense qu’ils sont autochtones.) dans certaines réactions des internautes, j’ai remarque qu’ n’aime pas le discours que vous développez sur l’islam et le voile islamique.Il y a ceux qui lisent au premier degré. Pourquoi en parlez alors si le but du débat autour de la charte est de trouver un consensus? Il faut a mon sens essayer de rassembler et impliquer les québécois a ce projet. Enfin, l’idéologie dont vous parlez est une notion philosophique positiviste donc humaine.L’Islam,lui comme le christianisme et le judaïsme est une religion divine et non une idéologie politique, pour preuve , il faut savoir qu’il est de plus en plus implante dans tout le globe. Si c’était l’oeuvre d’un humain, il n’aurait jamais cette aura .Pourtant, il a transcende des siècles et est toujours la. Hormis certains comportements des musulmans et musulmanes qui, par ignorance , transfigurent, voire même ,ternissent son image, l’Islam n’appartient a personne et ne peut être confine dans un déguisement quelconque. il est dans le cœur et dans l’âme de ceux et celles qui croient en lui.Le résultat se lit dans la pratique, le comportement. Il n’a pas non plus besoin d’un avocat ,laissons Dieu s’en charger. C’est cela ma laïcité a moi.
    Mais je vous envoie , a mon tour, aux différents discours des penseurs de tout bord a ce sujet pour en apprendre davantage sur l’Islam.

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 23 septembre 2013 à 14 h 21 min

    Kader, merci pour votre commentaire  et votre jugement. Vous êtes un peu mêlant. Nulle part je ne parle d’imposer notre culture au reste du monde. J’évoque par contre l’importance de la faire respecter chez nous.  Et puis, ce qu vous appelez culture est politique. L’islam par exemple est une idéologie politique, que vous en conveniez ou pas.  Bon, je ne vous répondrai pas aussi longuement que vous l’avez fait dans votre commentaire. Je me contenterai de vous référer à cette entrevue diffusée aux Années Lumière, émission scientifique à la radio de Radio-Canada, avec Pierre Jean Simon, sociologue, spécialiste des minorités, et professeur honoraire à l’université de Rennes. C’est la 2e entrevue via le lien « Le choc des valeurs… » Il fait intelligemment la distinction entre racisme, ethnocentriseme, xénophobie etc… Je pense exactement la même chose.  Merci !  http://www.radio-canada.ca/emissions/les_annees_lumiere/2012-2013/chronique.asp?idChronique=313238

  • Commentaire de Kader — 23 septembre 2013 à 13 h 36 min

    permettez-moi Madame de réagir a votre article.et comme dit si bien l’adage « du débat jaillit la lumière »Ceci étant, j’ai lu vos arguments ou du moins ceux que vous rapportez et qu’ont avancés les détracteurs de la charte. Par ailleurs, force est de constater dans votre discours qu’il y a deux positions diamétralement opposées. Deux visions aussi contradictoires l’une que l’autre qui vous mettent dans l’inconfort d’expliciter l’aspect culturel. Pour vous en convaincre, je vous renverrai à votre publication.
    Vous vous dites que vous n’êtes pas raciste, pas du tout xénophobe mais lorsque vous parlez de culture votre discours change de camp : on sent qu’il y aurait une notion ambiguë du concept culturel. Ce genre de discours sur la culture rappelle bien le principe selon lequel on distinguait, lors des colonisations des pays sous-développés, la culture dominante vs culture dominée. De ce fait, ce qui était étranger paraissait étrange et donc on manifestait une attitude de rejet a son égard par le principe de la généralisation, principe de base du racisme duquel vous voulez vous départir comme le laisserait entendre cet extrait, le votre : Tolérance, respect et ouverture ne sont pas, faut-il le marteler, des valeurs partagées par tous les peuples du monde. Constater que des cultures sont intolérantes et agressives face aux autres n’est ni xénophobe ni xénophile. C’est un fait. Et ça n’est pas un fait québécois. « Comment pouvons-nous juger ce qui est invisible par ce qu’il n’est pas ? Un signe non porté par un individu serait-il une marque de respect, de tolérance, de neutralité et d’impartialité ? Qui pourrait le dire ? Quel droit avons-nous d’imposer notre vision du monde, notre mode de vie aux autres?
    Une culture est tout ce qui est de sacré pour un être humain. Faut-il le rappeler dans ce débat ; que cela va de la manière de s’habiller, a la manière de faire sa cuisine et de manger… C’est d’ailleurs, pour cette raison que certains proverbes appris a l’école pour idéaliser la culture dominante par rapport aux autres n’est pas convaincant a plus d’un titre, a l’instar de celui-ci « manger et boire est un art.» Si on comprend bien : les cultures bushman, celle des pygmées ne seraient-elles pas admissibles parce qu’elles concerneraient des peuples dits, dans un certain discours mitigé primitifs. Or, l’homme civilisé, de nos jours parcourt des kilomètres pour apprendre le bien vivre de ces peuples et leur parfaite harmonie avec la nature. Ces primitifs sont capables de guérir par des méthodes traditionnelles et rudimentaires des maladies que la médecine moderne n’arrive pas à le faire. Ils chassent encore à l’arc et à la sarbacane, héritage ancestral jalousement garde et transmis de génération a une autre. C’est leur culture qui les fait distinguer de nous-autres. Tristes tropiques de l’ethnographe Levi Strauss, dès son début, ne mentionne –t-il pas : je hais les voyages.
    Bien que la distance semble éloignée, ce discours sur la culture et sur les valeurs rattrape, aussi bien dans sa forme que dans son contenu, je le crains, celui de Jules ferry, père fondateur de l’institution scolaire notamment lorsqu’il évoquait l’importance voire même le Devoir des civilises d’éduquer ce qu’il appelait les sauvages afin de légitimer la colonisation. Le contexte est important pour l’ancrage du discours. Néanmoins, Le Québec libre est loin de tout ce « buis –buis ». Tout le monde vit merveilleusement bien sa diversité. Faudra- t-il alors trouver un compromis, un consensus qui permettrait a chacun de nous, selon son statut et sa différence d’exercer le respect et la tolérance aussi bien dans son travail que dans la société ?
    Pour les québécois de toutes origines, les valeurs communes sont à respecter par tous et toutes , je ne le conteste pas. C’est un fait mais des accommodements sont toutefois possibles et souhaitables afin de mieux faire passer cette charte sans heurter des sensibilités. L’erreur de certains et certaines est qu’ils et elles focalisent leurs discours sur le voile alors qu’il n’est pas le seul signe ostentatoire comme vous le savez . Il y a aussi bien la kippa, le turban, la croix qui sont des signes d’appartenance culturelle, je n’utilise pas le terme religieux, car ce dernier rentre dans la composante identitaire et culturelle de tout chacun. Ménager chou et chèvre selon l’expression populaire. Voila le défi pour le gouvernement Marois .

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 22 septembre 2013 à 17 h 27 min

    Azra Azra Azra…. Pas joli ce que vous faites. Vous insinuez que je ments,  que des milliers, que dis-je des millions de personnes mentent? Et pire, vous faite mentir le coran…  Donnez-moi la citation exacte svp  et je me rétracterai. J’ai une version devant moi.  Vous avez été Musulmane dites-vous? Merci. 

  • Commentaire de azra — 22 septembre 2013 à 16 h 05 min

    Jai arreté de lire quand jai vu que vos arguments sont faux!! Oui cest ecrit dans le coran pour le voile. Jetais moi meme musulmane et non pratiquante. Je lai verifié et jai vue.

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 22 septembre 2013 à 11 h 01 min

    Messag à Stephan. Il peut nous en échapper, mais nous tentons de ne pas publier les commentaires haineux ou méprisants. Quel que soit le camp.
    Les opinions et idées polarisantes, oui. Car dans un débat d’idées, il est impossible de ne pas polariser.

  • Ping de Réaction aux arguments des chartophobes de Jocelyne Robert — 22 septembre 2013 à 10 h 46 min

    […] des signes religieux ostentatoires par les employés de l’État. Jocelyne a récemment écrit ce texte dans lequel elle déconstruit les 5 arguments les plus couramment avancés (selon elle) par les […]

  • Commentaire de Sara — 21 septembre 2013 à 8 h 23 min

    Oups! Correction importante! Je voulais dire « Le voile n’a pas l’apanage de l’oppression » (parce que le symbole de l’oppression, ça c’est discutable…)

  • Commentaire de Sara — 21 septembre 2013 à 8 h 18 min

    Bonjour Mme Robert,
    Premièrement, je tiens à dire que je vous estime beaucoup et que j’adore vous lire!

    Mais je dois poursuivre en disant que je suis totalement en désaccord avec vous, sur toute la ligne. Je tiens aussi à dire avant d’argumenter que je suis agnostique. Voici pourquoi je suis en total désaccord avec vous :
    Argument 1 : Tout d’abord, vous ne semblez pas faire la distinction entre un choix personnel et le port d’un objet en raison d’une croyance religieuse. Oui, le fait de croire en une religion est un choix personnel. Ça, je vous l’accorde. Mais une fois que ce choix de vie est fait, la personne vit toute sa vie en fonction de ce code de vie qu’est sa religion. Elle ne peut pas réellement adhérer à une religion tout en ne suivant pas ses préceptes : ce serait de l’hypocrisie. Et aussi, vous réagissez comme si toutes les femmes voilées étaient opprimées. Ce n’est pas le cas. Est-ce que vous considérez les femmes qui portent le voile monastique catholique comme des femmes opprimées? Je ne crois pas… Il y en a qui le sont, et il y en a qui ne le sont définitivement pas! C’est la même chose avec les femmes voilées musulmanes… Un argument qui me fait hérisser le poil des bras, moi, c’est celui selon lequel si on enlève tous les voiles des femmes musulmanes, elles seront plus libres… Certainement pas! Celles qui étaient déjà libres (elles sont nombreuses) le seront tout autant, et celles qui ne l’étaient pas le seront encore moins! Le voile n’est pas le symbole de l’oppression! Et il n’a pas non plus l’apanage des femmes opprimées, dans le sens qu’il y a des milliers de femmes opprimées au Québec qui ne portent pas le voile et qui sont opprimées… Les femmes battues, par exemple…
    Argument 2 : Peu importe qui est « visé » dans cette histoire, reste que ce sont les femmes musulmanes qui vont payer le prix de cette charte des « valeurs ». Ce sont elles qui ont le plus à perdre… Une croix, ça se cache dans des vêtements. Pas un foulard porté sur la tête.
    De plus, il y a déjà un taux de travail des immigrants d’origine arabe assez bas pour qu’on se demande s’il n’y a pas déjà un problème de discrimination au Québec (surtout depuis le 11 septembre 2001). Si les règles prévues sont instaurées, selon moi, ça va encourager la discrimination envers les gens d’origine arabe, et ça, c’est odieux!
    Et qu’on le veuille ou non, il n’y a pas que la religion musulmane qui traite les femmes différemment des hommes (pour les rabaisser, la plupart du temps) la religion catholique est encore très retardataire sur l’égalité homme/femme (pour ne pas dire retardée). Alors pourquoi est-ce qu’on choisit des règles qui touchent seulement une religion en particulier?
    Argument 3 : Je donne cet argument seulement quand le PQ me dit « Regardez la France! Elle a fait pareil et ça fonctionne… » Non ça ne fonctionne pas! La France n’est pas un modèle (comme vous le dites…). La France n’a pas réussi sa laïcité. Elle s’est trompée de cible. Elle a fait en sorte de discriminer certaines personnes tout en ne réglant pas le problème. Il y a un grave problème de racisme en France que je ne voudrais surtout pas voir transposé ici. « la question du voile n’a jamais perturbé la paix sociale en France »? Ça dépend de quel côté de la clôture vous vous trouvez…
    Argument 4 : Comme le projet de laïcité en France, je crois que le projet de charte des « valeurs » du Québec rate sa cible. Si les règles sont appliquées, elles auront pour effet de discriminer certaines personnes. On n’a pas besoin de beaucoup d’imagination pour le voir. Je suis d’accord avec vous quand vous dites que le Québec n’est pas raciste en tant que tel, mais force est de constater que des actes racistes ont été perpétrés depuis l’annonce de cette charte. Ce n’est pas une coïncidence. Ces gens se sentaient légitimés d’agir comme ça.
    Je suis d’accord avec le fait de mettre des règles pour encadrer la laïcité, mais je souhaiterais voir des règles qui encadrent le comportement des gens, pas ce qu’ils portent sur eux! Et je le répète, le port du voile ne garantit pas un traitement équitable des hommes et des femmes… Vraiment pas!
    Argument 5 : Je ne vois pas comment vous pourriez être contre l’exclusion… Et cette charte des valeurs ne fait pas seulement ça (exclure), elle discrimine!

    Alors voilà, je termine en réitérant le fait que je suis pour une charte de la laïcité, mais qui s’appliquerait aux comportements, pas à ce que portent les gens!

  • Commentaire de Mario Bellavance — 21 septembre 2013 à 5 h 07 min

    Chère Jocelyne! Je me suis prononcé sur ton blogue avec plaisir depuis plus de deux ans, depuis le mouvement d’opposition à la venue de Bertrand Cantat au Québec. Je suis profondément contre la violence et contre la violence faite aux femmes en particulier. Je devrais dire contre la brutalité, la terreur et les guerres. Je suis pour la PAIX. À ce titre, je suis heureux d’avoir été de ceux et celles qui ont marché contre la guerre en Irak à Montréal en février 2003. C’était la plus grosse manifestation de l’histoire du Québec et la plus grosse sur le sujet dans le monde. Les conséquences ont été grandes car, comme on le sait, le Canada n’est pas allé en Irak…
    Je suis tout à fait d’accord avec bon nombre des opinions que tu énonces sur ton blogue comme celles que tu énonces publiquement. Ma limite cependant est la suivante : La prétention de certaines personnes d’avoir raison et de pouvoir imposer leurs valeurs, je dirais plutôt leur idéologie, leurs non-croyances, aux autres. Je constate également l’insensibilité à ce que cela fait vivre aux autres. Je note ta plaisanterie  » Qui sait si elles ne seraient pas ravies de saisir la balle au bond, de s’aérer doucement le crâne et l’âme? » Il est tout aussi inconcevable de forcer une personne à se voiler comme à se dévoiler. N’y-a-t-il pas quelque chose de sacrée chez la femme que nul ne saurait lui enlever? Que dirait-on d’un homme qui prétendrait le contraire? Ne l’accuserait-on pas d’encourager le viol? Alors…
    Constatons combien le climat politique est toxique au Québec! Je note deux faits : expulsion de Mme Mourani de son parti politique la semaine dernière, déclaration et questionnement de Mme Miville-Dechêne suite aux nominations gouvernementales au Conseil du statut de la femme… En rapport avec ceux-ci, oublie-t-on les efforts pour intéresser les néo-québécois et néo-québécoises depuis le référendum de 1995? À ce que je sache l’objectif de la commission Charbonneau est de débarrasser les institutions québécoises de la corruption non des personnes qui osent prendre la parole??? Oublie-t-on que la restriction à la prise de parole est une atteinte aux fondements de la démocratie? La société québécoise est divisée. Il ne peut en être autrement. La charte des « valeurs québécoises » a entrepris une épreuve de force avec la déclaration universelle des droits de l’homme. Mme Marois devrait savoir cela. C’est notre première ministre. Avant elle, M. Charest a fait l’exercice du pouvoir dans la négation totale des droits des jeunes au Québec. Nous savons où cela l’a conduit… Nier les droits du peuple est-ce une maladie qu’on contracte en devenant premier ou première ministre? Nous savons où cela a conduit M. Charest… Espérons que Mme Marois s’en guérisse!!! Il y a pire situation cependant que la leur. C’est tout le mouvement d’un peuple qui est en cause… À qui sert la division actuelle? Unissons-nous pour dénoncer la violence faite aux femmes et aux enfants! Pour la PAIX! Pour l’accès à l’éducation! Pour la justice sociale, le développement de nos institutions… Voilà des valeurs humanitaires, des « valeurs québécoises » qui ont passé l’épreuve du temps… Allons de l’avant!!!

  • Commentaire de Daniel Laprès — 21 septembre 2013 à 2 h 39 min

    Bonjour Mme Robert,

    Juste pour vous dire que votre texte m’épate ! L’une des plus efficaces défenses de la charte que j’ai vues jusqu’à présent. En somme, le bon sens en 5 points.

    Mais il est quand même hallucinant que nous en soyons rendus à devoir rappeler de telles évidences. Signe que les néo-cléricaux intello-médiatiques de la bien-pensance multiculti sont complètement déconnectés de la réalité. Signe donc de leur inutilité.

    Je vais diffuser largement votre écrit. Grand MERCI !

  • Commentaire de Christian Montmarquette — 20 septembre 2013 à 14 h 05 min

    Bonjour Madame Robert.

    J’ai bien apprécié votre texte. Et qu’on soit pour ou que l’on soit ou contre, il demeure que votre texte est bien structuré, puisqu’il résume des arguments ; et dans le débat qui nous occupe, cela vient mettre un peu d’ordre dans le free-for-all généralisé.

    Je ne sais pas si vous aviez vu cette interview de Radio-Canada au sujet d’une école musulmane au Québec.. Sinon, on y constate que les musulmans ont eux-aussi leurs propres exigences vestimentaires au travail.

    Et j’ai vraiment beaucoup apprécié cette intervention du journaliste qui résume à mon sens très bien le dilemme québécois en matière d’immigration :

    «Dans un pays où la préoccupation principale est de lutter contre sa propre assimilation, la marge de manœuvre pour essayer d’intégrer de nouveaux arrivants, quoi qu’on en dise et quoi qu’on fasse, est quand même limitée.»

    Au plaisir,

    Christian Montmarquette

    https://www.youtube.com/watch?v=d5aNlQuHkbU

  • Commentaire de Jacques Martin — 20 septembre 2013 à 11 h 41 min

    Je crois que s’il n’y avait pas de crucifix actuellement à l’Assemblée nationale et que des députés voulaient en installer un pour montrer à la face du monde combien cet objet est patrimonial dans l’histoire du Québec, ces députés, même s’ils provenaient d’une coalition des différents partis, n’y arriveraient pas. Car on jugerait que ce n’est pas la place pour ce genre d’objet qui demeure le symbole et la représentation première de la religion catholique.

    S’il n’y avait pas déjà une croix sur le Mont-Royal et qu’une coalition de candidats aux postes de maires et conseillers de Montréal proposaient d’en installer une de même dimension, la population rappellerait à ces derniers qu’ils ne peuvent pas prétendre que ce n’est pas un symbole qui est rattaché à une religion en particulier. Et on oublierait ce projet.

    Conservons la croix du Mont-Royal, parce qu’elle coûterait cher à démonter, mais retirons le crucifix de l’Assemblée nationale.

    Et espérons qu’on n’érigera plus aucun symbole religieux comme symbole patrimonial, au Québec. Pour des siècles et des siècle, Amen.

  • Commentaire de Jonathan — 20 septembre 2013 à 10 h 34 min

    Je pense un peu comme Suzie Tighe…Même si je suis POUR cette charte, je suis très déçu du 2 poids 2 mesures face au fameux crucifix à l’assemblée Nationale et aux exemptions des élus. Et que va-t-on faire de la prière que certains maires récitent encore avant leur assemblés ? Dans une société laïque, cela n’a pas sa place.

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 20 septembre 2013 à 11 h 14 min

    Je suis contre le crucifix.  J’ai confiance que cet aspect du projet sera amendé après discussion…

     

  • Commentaire de Suzie Tighe — 20 septembre 2013 à 9 h 20 min

    Donc, selon vous, les anti-crucifix ne sont pas « chartophobe » ? 🙂

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 20 septembre 2013 à 9 h 06 min

    JOcelyn, difficile de réduire des positions déjà tellement réductionnistes ! Au plaisir de vous lire!

     

  • Commentaire de Jocelyn Girard — 20 septembre 2013 à 9 h 03 min

    J’ai apprécié la lecture de votre texte, Jocelyne, comme tous les textes que vous publiez d’ailleurs. Mais, comme je l’écrivais hier sur mon blogue, je vous ferais le même (gentil) reproche qu’à tous les pro et contre charte: il me paraît manquer d’empathie (c’est le cas pour tous les sujets qui drainent des émotions, des sensibilités). D’abord votre titre n’invite pas vraiment au dialogue, même si j’y vois un clin d’oeil à ceux qui crient à l’islamophobie à tort et à travers. Et ensuite (ça m’arrive aussi malheureusement), vous présentez les arguments des opposants avec vos lunettes plutôt qu’en essayant de les comprendre à partir d’eux, du moins de ceux qui les expriment de façon raisonnable… De cette manière, je crains que vous n’incitiez pas ces mêmes adversaires, dont je suis partiellement, à vous suivre sur votre terrain, car ils ne peuvent se reconnaître dans les « réductions » que vous faites de leurs positions. 😉

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 20 septembre 2013 à 9 h 05 min

    Je ne l’ai pas oublié. 😉 Je ne pouvais tout mettre. Je suis contre le crucifix, pour une vraie charte laïque pour tous et toues.

    J’ai fait de nombreuses sorties à

     cet égard. 

  • Commentaire de Suzie Tighe — 20 septembre 2013 à 9 h 00 min

    Madame, recevez mes hommages.
    Mais…
    Vous oubliez un 6e argument: le crucifix.
    Plusieurs sont contre la Charte parce qu’elle a 2 poids – 2 mesures. Garder le crucifix à l’Assemblée Nationale sous prétexte qu’il est patrimoine historique et laïciser tout autour, ça ne tient pas la route. Tous les symboles religieux ont écho dans l’histoire.
    Moi, je me sens comme si je me fais avoir.
    Laïque, c’est un absolu. Quand il y a des exceptions ici et là, ce n’est plus laïque. Ça l’est partiellement.
    Je pense que c’est la raison pour laquelle la Charte ne s’appelle plus Charte de la laïcité. Car avec un tel nom, le jupon (crucifix) aurait dépassé de façon encore plus évidente.

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