Les foulards de Pauline un an après…

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  Commentaire de Luc Lemoine — 26 juin 2015 à 16 h 27 min

  J’ai 66 ans (2 mois plus jeune que Pauline Marois).
  Je suis le cadet d’une famille de 12 enfants (4 filles, 8 garçons).
  Comme une de mes soeurs et comme 5 de mes frères, j’ai travaillé dans le monde de l’Éducation en tant qu’orthopédagogue (16 ans), puis titulaire de 6e année (5 ans) et enfin directeur d’écoles primaires (10 ans) dans la commission scolaire de Montréal.
  Je suis homosexuel et célibataire.
  Je suis un indépendantiste depuis toujours, reconnu comme militant émérite par le Parti Québécois de Montréal Centre.
  Comme suite à votre article élogieux sur Pauline Marois, j’ai pensé partager avec vous certaines anecdotes à son sujet !
  J’ai pris conscience du talent immense de Pauline Marois comme politicienne il y a longtemps.
  Lors du retour de Jacques Parizeau en politique active, c’est Pauline Marois qui était venue présenter Monsieur aux militants de Ste-Marie-St-Jacques. Je me rappelle avoir exprimé alors mon admiration envers cette grande dame en disant à mpn entourage que c’est elle que j’aurais vu prendre la tête du Parti ! Mais elle n’était pas encore prête, selon elle.
  Plus tard, lors de l’élection d’André Boisclair comme chef du PQ, c’est pour Pauline Marois que j’ai voté sans hésitation.
  Puis je l’ai retrouvée quelques jours avant son retour en politique active. Elle avait été invitée à venir entretenir les directions d’écoles de Montréal lors de notre congrès annuel. J’étais assis entre une directrice et un directeur fédéralistes qui se demandaient pourquoi elle comme conférencière ? Pauline Marois nous a entretenus durant plus d’une heure sur la Réforme en Éducation. De mémoire, elle a résumé tout le processus qu’elle avait suivi en tant que ministre de l’Éducation, tous les experts qu’elle avait consultés, toutes les consultations qu’elle avait menées auprès des parents, des étudiants, des enseignants, des directions, des syndicats et des universitaires ! Toutes les planifications qu’elle avait élaborées ainsi que le comité de suivi qu’elle avait créé pour assurer la réussite de cette Réforme plus que nécessaire pour nous outiller afin d’aborder le XXIe siècle avec succès !!! Suite à cette prestation magistrale, elle a obtenu, durant plus de 10 minutes, une ovation debout de toutes les directions présentes (y compris mes deux voisins fédéralistes conquis par sa grande intelligence)!
  Quelques jours plus tard, elle annonçait son retour en politique comme aspirante à la chefferie du PQ. Elle fit appel à tous les membres et sympathisants afin de faire le plein d’idées pour relancer le goût de l’Indépendance auprès des électeurs québécois. Je me suis empressé de lui envoyer une longue liste de propositions inspirées par mon militantisme incessant depuis les années 70. J’ai été ravi de voir certaines de mes suggestions apparaître par la suite dans les articles du Programme du PQ de 2011. J’ai pu y participer en bonifiant ou amendant certaines propositions sur la tenue d’une Assemblée constituante, sur le renforcement de la charte de la Langue française ou sur la nécessité d’une Charte des valeurs québécoises !!!
  En très peu de temps, elle est parvenue à rétablir les finances du Parti, à augmenter le nombre de membres, à présenter un Programme politique de qualité et à relancer l’idée de l’indépendance. Tout ça lui a obtenu de la part des congressistes un appui de plus de 93% (score jamais obtenu par ses prédécesseurs) !
  Au même moment, comme chef de l’opposition elle et son équipe n’avaient de cesse de dénoncer la corruption du régime Charest et de demander durant plus de 2 ans la création d’une commission d’enquête sur la corruption. Plus tard certains oseront l’accuser elle et son conjoint, de ne pas être aussi intègres que ça eux-même. Si c’était le cas, il me semble qu’elle n’aurait pas réclamé avec autant d’ardeur, à chaque jour, la tenue de cette fameuse commission d’enquête !
  Durant la campagne électorale de l’été 2012 elle a visité notre circonscription à plusieurs reprises. À chaque fois elle était très accessible et très cordiale.
  VOICI deux anecdotes qui, à mes yeux, démontre le très grand sens humain de cette femme. En 2011 elle avait participé, sans gêne, en tant que chef de l’opposition, à la parade de la Fierté gay à partir du Centre-ville jusque dans le village. J’étais à quelques mètres derrière elle. Son garde du corps a travaillé fort cette journée-là ! Il fallait voir, tout au long du trajet, la très grande disponibilité de Pauline Marois pour répondre aux centaines de personnes qui voulaient lui serrer la main ou prendre des photos en sa compagnie. Les cris incessants de « Vive Pauline ! » contrastaient avec les silences autour des autres vedettes politiques présentes (Justin Trudeau, Thomas Mulcair, Françoise David ou Marc Garneau). Où étaient les chroniqueurs qui répétaient sans cesse que Pauline Marois n’était pas populaire et que son image ne montait pas ???
  À la fin du parcours, alors que le président de l’exécutif du PQ de Ste-Marie-St-Jacques, invitait Mme Marois à venir répondre aux questions des journalistes des revues homosexuelles du Village, il a failli être happé par une auto, C’est Pauline Marois qui lui a sauvé la vie en l’agrippant par le bras et en le tirant vers elle !
  L’année suivante, lors de la campagne électorale, c’est elle qui en revoyant notre président qui lui a rappelé cet événement, en lui suggérant de ne pas marcher en bordure du trottoir !!!
  Durant un déplacement à pieds entre un restaurant et notre local électoral, je marchais à aux côtés de Pauline Marois, en compagnie d’une dizaine de personnes. Tout à coup j’ai remarqué qu’une planche servant de cadre autour d’un arbre décoratif, avait été renversée et ses clous pointaient vers le ciel. Spontanément, par souci de sécurité, développé durant ma carrière de professeur, je me suis penché pour retourner cette planche. Qui, parmi la douzaine de personnes présentes, s’est penchée en même temps que moi ? Pauline Marois ! C’est là que j’ai compris encore mieux ses grandes valeurs humaines.
  Comme vous pouvez le voir, Pauline Marois a toute mon admiration !
  Et la peine que j’ai éprouvée lorsqu’elle a été battue dans sa circonscription et que son gouvernement minoritaire a été renversé par l’équipe libérale, est immense et déchirante !
  Bien à vous !

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  Commentaire de Eugene Ouimet — 20 avril 2015 à 20 h 21 min

  Chère Jo (je me permets pcq je Vs aime d’amitié et de reconnaissance)

  Comme vous avez raison. C’ pourquoi j’étais bénévole du PQ en 2008, 2012 et 2014) et que je l’ai soutenue sur TW durant la Fronde de 2011, et ce, malgré son indifférence à mon endroit lors de rencontres partisanes… :(( (svp, n’y voyez aucun ressentiment, mon admiration générale pour ses accomplissements me le défend)

  Par ailleurs, comment expliquez-vous son manque de discernement lorsqu’elle accepte des rencontres avec des p’tits minables comme Sugar Sammy et Maskbourian qui profitent de sa présence (c’était facilement prévisible) pour mousser p’tites carrières d’amuseurs ou d’animateurs.

  Serait-ce ce que certains de ses collègues ou ‘patrons’ ministériels lui reprochent sans le dire expressément?

  Eugéne Ouimet
  Beauport

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