jocelyne robert

On parle beaucoup, en cet été frisquet et diluvien, des Grandes chaleurs. 

Celles du film de Sophie Lorrain que je n’ai pas vu encore mais que j’ai bien hâte de voir .

Je suis étonnée des réactions et de l’intérêt que provoque  ce film en raison du fait qu’il met en scène une femme amoureuse d’un jeunot.  On ne finit plus d’épiloguer là-dessus dans les médias.  On m’a invitée à commenter ce film à la télé culturelle de Radio-Canada mais je n’ai pas pu, étant terrée au fond de ma campagne.  J’entendais ces derniers jours à la radio un commentateur culturel s’exclamer : «   C’est quelque chose !  Non seulement, elle vit un gros trip de cul mais elle devient carrément amoureuse de lui! »

Ouais.  Et puis après?  Faut-il que nous vivions  encore dans des sociétés bien au prise avec les doubles standards et les deux poids, deux mesures, pour  nous énerver autant.  Pourquoi trouve-t-on  si exceptionnel, si marginal, si inquiétant, si « malade », qu’une quinca s’entiche, érotiquement et affectivement, d’un gars que  deux génération séparent d’elle?

S’il  fallait qu’on s’excite le poil de jambes chaque fois qu’un homme de 40 à 80 ans vit une aventure sexuelle ou une histoire d’amour avec une donzelle qui a l’âge de sa fille ou de sa petite-fille, on aurait les poils en folie à perpète! 

Profitons des « Grandes chaleurs » pour rappeler que les grands prêtres sexologues, Masters et Johnson, affirmaient, études à l’appui que le couple idéal, sur le plan purement de la mécanique sexuelle et de l’efficacité érotique, serait composé d’un minet de 18-20 ans et d’une femme blette ( c’est-à-dire  mure , très mure).  Pourquoi?  Simple, parce que les deux sont alors, respectivement, au maximum de leur potentiel sexuel en termes de performances :  elle est souvent multiormasmique, a du baggage et de l’expérience; il ne connaît pas la défaillance, bande à perpète et jouit à répétition.  

Ce qui ne veut pas dire que ce couple représente l’alliance la plus satisfaisante à tous les autres égards, globalement et humainement.  Je suis la première à crier sur touts les toits qu’il n’y a pas que la performance.  Mais quand même … 

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Publié dans : Arts et spectacles, Culture et Société, Femmes, Sexualité et Sexologie
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