Kateri Tekakwitha, bien que béatifiée en 1980, 2 ans avant le frère André, sera canonisée après lui, si jamais elle l'est!
Morte à 34 ans, en 1680 à Kahnawake, la sympathique Mohawk des livres d'histoire de mon enfance ( juste prononcer son nom me ravissait et me faisait rêver) est en train de se faire damer l'auréole par le portier de l'Oratoire, Alfred Bessette, mort en 1987, à 91 ans .
Le dossier de Kateri piétine. On chuchote en coulisse que les guérisons miraculeuses seraient plus difficiles à "certifier" au féminin qu'au masculin. Aussi, que ce sont les enjeux politiques entre les églises catholiques canadienne et américaine qui auraient ralenti le processus. On a mis 300 ans à la béatifier… Mauvais signe. Jacques Berthelet (évêque du diocèse de Longueuil ) dit que les deux guérisons au dossier de Kateri manquent de "Miracle Whip"! Ouais…
Pour votre info, les saints appartiennent habituellement au pays où ils sont morts. Dans le cas de Tekakwitha, elle est des nôtres, c'est une sainte Québécoise; à n'en pas douter puisque ni le Canada, ni les États-Unis qui se l'arrachent, n'existaient au moment de sa mort. Et puis, non seulement Benoît XVI a le pied sur le frein de la sanctification mais il n'a pas tout à fait les femmes en odeur de sainteté. Mais qui sait? Peut-être a-t-il un faible pour les autochtones.
Sera-t-elle une sainte Canadienne? Américaine? Québécoise? Amérindienne? Le diable s'en mêle et c'est la bagarre. Moi, je m'en fiche. Je suis ravie qu'elle ait, à l'époque, échappé au bûcher. Entre sorcellerie et miracle, il n'y avait qu'un pas. De "l'Histoire du Canada" de mon enfance, elle est une des rares femmes qui occupait quelques pages du livre. Sainte ou pas, dans ma classe, on était folle de toi Kateri.