jocelyne robert

En réaction à l'article de Sophie Allard, "Votre espérance de vie sexuelle active", paru dans La Presse du 4 mai 2010.

Intéressant que l'on introduise "l'espérance de vie sexuelle active" comme facteur de meilleure santé en vieillissant. Ce qui l'est moins, c'est que l'on fait, encore une fois, dire n'importe quoi à quelques chiffres. On laisse entendre par exemple qu'après la ménopause, la femme n'est plus intéressée par la sexualité en raison bien évidemment (cela n'est pas dit) de l'idée, rétrograde et dépassée, qu'elle n'est plus féconde et fécondable. Or, toutes les études montrent que l'intérêt sexuel féminin, après la ménopause, se distribue à peu près ainsi: pour le tiers des femmes, l'intérêt sexuel diminue, pour l'autre tiers, il augmente ( et oui!) et enfin pour le dernier tiers, il reste sensiblement le même.

Je suis assez d'accord avec la sexologue citée qui explique, par le nombre bien plus élevé de femmes âgées, le fait que celles-ci aient une vie sexuelle moins active. J'espère cependant qu'elle a été mal citée ou citée incomplètement lorsqu'elle dit "les rapports sexuels sont moins intéressants après la ménopause parce que plus douloureux pour plusieurs femmes". Les femmes qui optent pour une hormonothérapie de substitution (hormones bio-identiques de préférence) ne ressentent aucunement les malaises évoqués. À cet égard je suggère fortement la lecture du livre Hormones au féminin de la Dr Sylvie Demers.

Je vous invite à écouter une excellente et éclairante entrevue de la Dr Demers sur la question de la ménopause et des hormones bio-identiques. Ça suffit les demi-vérités. On est plus au 19e siècle et il n'y a aucune raison de souffrir et de mettre une croix sur un "facteur de meilleure santé en vieillissant" soit une vie sexuelle active dont on a envie!

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