Nous avons récemment célébré le soixantième anniversaire du droit de vote des femmes au Québec. Dimanche dernier, c’est la pilule contraceptive qui est devenue quinquagénaire ! Formidables acquis, qui ne sont pas inébranlables.
Se promènent dans l’air du temps, des fantômes qui voudraient bien nous tirer par en arrière.
Lundi, chez Maisonneuve en direct sur la pilule contraceptive, plusieurs ont fait l’apologie de la méthode Séréna, basée sur la Nature avec un grand N (observation de la glaire cervicale). Je n'ai rien contre l'observation de la glaire qui permet aux femmes, entre autre chose, de s'approprier leur corps et de mieux le comprendre.
Je maintiens toutefois qu'il s'agit d'un moyen de contraception bien moins efficace que la pilule (quasiment 100% si bien utilisée) et qui ne peut convenir qu'à une catégorie de femmes (couple stable, discipline, contexte rassurant etc.). Je me méfie toujours des arguments qui réfèrent à la Nature avec un grand N. La plupart du temps, le pape et Dieu ne sont pas loin derrière. Parlant du pape, l’an dernier encore, le Vatican clamait que la pilule contraceptive constituait une catastrophe écologique. Quand les argument Divins et Naturels ne suffisent plus, les ponces de l'Église y vont d'arguments écologiques, qui ont bonne presse et ont le vent dans les voiles!
Ces jours-ci, la commission Bastarache fait beaucoup parler d’elle, en raison du fait qu’elle est constituée uniquement de personnages à cravates. Comme s’il n’y avait pas de femmes assez compétentes pour y siéger. Mais que des femmes pour s’élever publiquement sur cet ostracisme. Je me suis laissée aller à inventer le mot « bastarachienne » comme synonyme d’exlusion des femmes. Tout y est non ? BASTA (assez!) RA( soleil ♂) et CHIENNE (l'absence féminine).
Cette semaine aussi, en Australie, pays moderne et civilisé, un homme a été acquitté de viol parce que la fille portait des skinny jeans !!! On dira que cela ne pourrait survenir ici, juridiquement parlant, mais quand même… L'info circule partout via le web, et le silence, l'absence de réaction masculine, autour de cette décision révoltante, me semblent inquiétante. J'espère qu'on ne peut pas conclure que "qui ne dit mot acquiesce".
Enfin, en ce mardi, proclamée ici journée sans maquillage, on apprenait qu’au Brésil, 1700 chirurgies plastiques par jour étaient pratiquées (82 % sur des femmes). À quand une journée sans bistouri pour nos amies Brésiliennes ?
Bon, désolée de vous inonder d’hyperliens mais revue des actus oblige.
Soyons VV. Vintage et Vigilantes.