jocelyne robert

Une image vaut mille mots, dit-on.  Même si celle-ci a été trafiquée (voir le site du Mauvais oeil; je pensais que c'était évident mais je le précise clairement en réponse aux commentaires 🙂

Et ça n'enlève rien à mon texte du jour, tant ce «faux» rictus de dégoût, de dédain, de mépris s'applique à merveille aux propos de Monsieur Ouellet lorsqu'il parle des femmes et du libre choix à l'IVG (interruption volontaire de grossessse).

En avez-vous autant ras-le-bol que moi de ces peintres aveugles qui osent brosser le tableau de ce que devraient être la sexualité et la responsabilité des femmes?

J'en appelle encore aujourd'hui à la vigilance tant les acquis semblent fragiles ces temps-ci.  Et ce, dans des pays modernes, démocratiques et apparemment humanistes.  J'en ai parlé il y a quelques jours ici (viol compréhensible parce que fille trop sexy, recul de l'éducation sexuelle, homophobie manifeste, libre choix quant à l'avortement remis en question, marchandisation du corps des femmes, etc.)

Ça continue.  Aujourd'hui, dans La Presse, Lysianne Gagnon nous parle de cette juge américaine assaillie d'attaques de la droite sous prétexte qu'elle serait homosexuelle. On se croirait revenu en 1950!

Le mépris n'aura qu'un temps.  Tel était le titre d'un film d'Arthur Lamothe à la fin des années 60.  Pour certains, le mépris à l'égard de la liberté et de l'égalité des femmes, a une saveur, gluante, d'éternité.

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Publié dans : Culture et Société, Femmes, Langage corporel, Synergologie, Langage non verbal, Médias et Actualités
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6 commentaires

  • Commentaire de franz — 9 septembre 2012 à 0 h 06 min

    Les groupes pro-vie et pro-choix illustrent bien cette impossibilité sur le plan existentiel d’imposer leur décision dans un sens ou dans l’autre. Les pro-vie ( hommes et femmes ) veulent imposer la continuation de la grossesse et la responsabilité au détriment de la liberté de la personne concernée. Le groupe pro-choix ( hommes et femmes ) veut imposer la liberté absolue de décider au détriment du principe de protection de la vie et de la liberté de la personne concernée.

    Aucun des deux groupes ( hommes et femmes ) ne se mêle de ses affaires car la décision ultime de conserver ou d’interrompre une grossesse doit rester en définitive l’apanage prépondérant de la personne concernée dans chaque cas.

    Même chose pour le fameux évêque sud-américain qui a excommunié le médecin et les personnes qui avaient contribué à l’avortement d’une fillette de neuf ans. Il a voulu sanctionner ceux qui avaient exercé leur liberté indéniable tout en protégeant le principe de la conservation de la vie de cette fillette.

    Ils ont voulu s’immiscer dans un domaine de décision individuelle de la vie privée d’une personne, là où ni les pro-vie, ni les pro-choix, ni la religion, ni l’état civil n’ont de juridiction de décision. Sur le plan des idées, tous ces organismes ont le droit d’énoncer des recommandations, des principes et même des règles concernant le grossesse. Mais dans chaque cas particulier, ils n’ont pas à imposer leur volonté à la personne concernée.

  • Commentaire de Renée — 8 septembre 2012 à 18 h 51 min

    L’avortement,
    De toute évidence vous êtes ni pour ni contre et vous n’avez pas à l’être parce que vous êtes un homme. C’est une décision de femme d’en voir pousser un ou pas. De la légitime défense. À l’heure de la contraception, demeure un bon sens ( bonne direction)
    On est contre en théorie et pour en pratique.
    Youk

  • Commentaire de franz — 8 septembre 2012 à 15 h 43 min

    Le problème dans toutes ces discussions polémiques, c’est qu’on cesse, autant d’un côté que de l’autre, de faire la distinction fondamentale et absolument nécessaire entre la théorie et la pratique, entre un principe moral totalement pris dans l’abstrait et impératif, et son application qui peut varier à l’infini, compte tenu des circonstances de chaque cas.

    Le principe de la distinction entre le bien et le mal ne peut pas souffrir d’exception. En théorie, on ne peut pas accepter de confondre l’un et l’autre et affirmer que le mal est un bien et que le bien est un mal. Autrement, on ouvrirait la porte à n’importe quoi. La morale n’existerait plus.

    Nous avons des exemples au niveau de la corruption des principes qui mènent aux pires abus. Par exemple, il est vertueux de tuer une ou plusieurs personnes, à condition que ce soit fait pour obéir à Dieu. Voici une interprétation qui vient nous dire que faire le mal (tuer) est un bien, même méritoire. Avec les résultats suivants dans la pratique : attentats, attentats-suicides, meurtres d’honneur, infanticides délibérés, assassinats, exterminations euthanasiantes, etc.,sans aucune nuance.

    La frontière entre le bien et le mal, entre le respect de la vie et l’instinct de mort, entre la liberté-responsabilité et l’aliénation irresponsable doit toujours être observée au niveau des principes. On voit mal une religion nier le principe de la liberté et de la responsabilité individuelle au profit de l’irresponsabilité de l’être humain. Ce serait une catastrophe si au niveau des principes moraux, le meurtre devenait un bien à encourager. Dans le corpus des religions d’origines chrétiennes, il y en a un certain nombre qui acceptent ce genre de confusion au niveau des principes avec les conséquences existentielles qu’on peut observer.

    Autant les principes doivent-ils demeurer inaliénables comme orientation et guide de conduite dans l’essentiel, autant il serait malsain de vouloir les imposer de façon automate et rigide dans le domaine existentiel. Voilà la source du problème du mgr Ouellet.

    Mais l’inverse est aussi vrai. Ce n’est pas parce qu’une pratique devient généralisée qu’il soit permis de l’ériger en principe fondamental. Il faut constater qu’un principe, invariable en théorie, puisse varier à l’infini dans les millions de cas où il s’applique. Et qu’il puisse s’appliquer de façon tout-à-fait contraire à lui-même dans des milliers de cas.

    Pour ne citer qu’un exemple des plus simples, l’application du principe du respect de la vie ( ne pas tuer )doit parfois être respecté en tuant un autre. Et de ne pas tuer à ce moment-là, serait manquer au respect du principe de la vie. C’est le cas de la légitime défense.

    Dans le cas de l’avortement, il y a de nombreux principes qui se confrontent dans l’essentiel : respect de la vie, respect de la liberté individuelle de la femme, responsabilité individuelle, etc. Mais dans la pratique, il faut voir comment ces divers principes peuvent se balancer dans chaque cas. Et dans chaque cas qui relève de l’existentiel, il ne peut y avoir aucune règle qui s’applique de façon automatique. Si quelqu’un trouve dans mon texte que je suis pour ou contre l’avortement, ce serait qu’il ne m’a pas compris ou que je me suis mal exprimé.

  • Commentaire de Jasmin Lemieux-Lefebvre — 18 mai 2010 à 12 h 01 min

    Tel qu’admis par le site satirique Mauvais Oeil sur Twitter, c’est une photo retouchée.
    Elle est beaucoup retouchée! Merci Madame Robert de modifier votre blogue en conséquence.

  • Commentaire de Claude — 18 mai 2010 à 11 h 59 min

    L’image est en effet retouchée et vient d’ici: http://www.mauvaisoeil.com/2010/05/le-cardinal-ouellet-explique-ses-positions-controversees.html

  • Commentaire de Sophiesexologue — 18 mai 2010 à 10 h 33 min

    Ce n’est pas retouché par photoshop? Ça se peut vraiment qu’une bouche ait cette forme?
    Wow! Si c’est le cas, il faut effectivement avoir beaucoup de mépris!

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