Bien loin de nous dans la phylogénèse, les éléphantes, rares mammifères à être ménopausées, s’accouplent très discrètement, presque secrètement.
Par une sorte de pudeur naturelle éléphantesque, le couple se fait tout petit comme pour mieux dissimuler leurs incontournables tailles et leurs immanquables sexes … Pas d’exhibitionnisme ni d’excès chez les pachydermes. Une fois tous les deux ans, l’élue profite, se laisse servir par l’amant durant cinq jours. Cinq jours pile, chrono en trompe, pas un de plus.
Le 6e jour, les tourtereaux allégés se baignent et s’ablutionnent dans la rivière. Après, tout rassasiés de barbotage et de câlineries, ils rejoignent paisiblement leur troupeau. Ils ne connaîtront pas l’adultère. Tout cela est si serein et bucolique que ça donne envie de se réincarner en éléphante…
( Ce billet est extrait du livre Le sexe en mal d'amour)