jocelyne robert

Avez-vous identifié le dernier jour de votre enfance…? Cette journée où vous avez vécu quelque chose de si intense qui n'était pas heu… comment dire,  de l'ordre de la candeur enfantine..?

On ne cesse pas d'être un enfant à 7 ans (l'âge de raison), ni à la puberté (autour de 12-13 ans), ni lors de sa première relation sexuelle…  Pas plus lors de sa première cuite ou de sa première peine d'amour. Non plus lors de son premier permis de conduire ou de son arrivée à la grande école…

Je crois que c'est un événement, une expérience qui marque le dernier jour de notre enfance. Sur le coup, on ne sait pas qu'à partir de ce moment, on ne sera plus jamais tout-à-fait un-e enfant. C'est plus tard, parfois beaucoup plus tard, qu'on en prend conscience. 

Ce momentum peut très bien se produire alors qu'on est encore  très très jeune sur le plan de la chronologie ou lorsque qu'on est déjà adulte.  Tout ce qu'on sait, lorsque survient la rupture d'enfance: on est ébranlé, quelque chose s'est produit dans notre histoire,  dans la trame de notre existence. Cela ne peut pas se dé-produire. Personne n'y peut rien.

Il arrive qu'on ne réalise jamais, formellement, ce moment de passage, sans faire  l'exercice:  "Quand ai-je cessé d'être un enfant? Que s'est-il passé dans ma vie ce jour là? …"

La plupart du temps, l'expérience, le ressenti, sont chargés affectivement ou émotionnellement. D'un ordre nouveau. Pour ma part, ça n'est que récemment  que j'ai pris conscience très clairement de cette journée marquante, de son importance dans mon  parcours. Je me suis souvenue de tout ce qui s'était passé et j'ai compris un peu les empreintes laissés sur une histoire en devenir.

Je vous propose de faire cette réflexion, simplement, sans trop faire d'efforts et sans vous torturer.  C'est extrêmement intéressant de découvrir ce jour-carrefour, ce moment stratégique de votre cheminement.  Révélateur aussi de ce qui s'en est suivi et de la manière que cela a coloré votre personnalité.

Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre journée "rupture d'enfance"  en laissant un commentaire plus bas.  Si l'intérêt y est, je partagerai avec vous le mien, mon "dernier jour  d'enfance".

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Photo: moi à 6 ans et 10/12

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Publié dans : Billet d'humeur ou d'humour, Enfance et Adolescence
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23 commentaires

  • Commentaire de Emilie — 17 août 2011 à 13 h 22 min

    Je me souviens d’une soirée fraiche d’automne assise sur le trottoir. J’avais les yeux plein d’eau et j’étais complètement dégrisée. J’étais devant la maison(non loin du bar ou toute la communauté étudiante passait le temps) ou la fille que j’aimais le plus au monde était entrain d’avoir une relation sexuelle avec une autre personne, un homme. Je fixais la fenêtre de la chambre concernée avec rage, déception et une grande douleur. Même si mes parents ont été assez gentils pour se réveiller en pleine nuit pour venir me chercher(je n’avais pas la force de conduire), je sais que c’était un bobo qui dépassait leur compétences. Il a dépassé les miennes a un certain moment : j’y ai perdu un an dans mon parcours scolaire. Je me suis relevée et je me suis mise à changer rapidement vers l’état d’adulte depuis. Je ne pense pas souvent à cette soirée mais avec le recul je peux voir que j’avais déjà de la graine d’adulte car je trouve que j’ai géré mes émotions d’une manière responsable(je n’ai pas conduit, je n’ai même pas pensé à briser la vitre de la chambre,je n’ai pas mis les autres en danger à cause de ma douleur), le changement était donc déjà en branle.

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 16 août 2011 à 13 h 04 min

    Merci du fond du coeur pour ces riches commentaires. Tellement touchant de constater combien les expériences sont variées et combien le « dernier jour d’enfance » est presque toujours très chargé d’émotions, tantôt bien tristes et parfois joyeuses.

    Le mien. J’avais 15 ans. Pour des raisons familiales qu’il serait trop long d’expliquer ici mes parents ont « cassé maison » comme on disait en ce temps là et j’ai dû aller vivre chez ma soeur aînée. Elle avait près de 30 ans et avait déjà 4 enfants, entre 1 et 6 ans.

    Je me revois prenant un raccourci par le champ avec deux gros sacs remplis de vêtements et d’effets personnels pour me diriger vers chez elle, quelques rues plus loin. Je pleurais à chaudes larmes. Je ne pouvais m’imaginer ne plus retrouver ma modeste mais sympathique chambre d’écolière. Ne plus écouter la télé en me chicanant avec mon père, ne plus profiter des gâteries de ma mère.

    Cadette tardive d’une corbeille de 7, mes 6 frères et soeurs avait tous quitté le giron familial pour aller faire leur vie et j’étais habituée d’être seule avec mes parents depuis quelques années. Et même si la tonitruante fratrie m’avait bien gâtée, j’adorais ce calme, cette situation sereine d’enfant unique d’une famille nombreuse ;-). Oh! Ma soeur et son mari m’aimaient et j’adorais leurs enfants, mes neveux et nièces. Mais je les aimais à distance, je ne sentais pas que j’avais un espace bien à moi parmi eux, pas même une chambre.. Je n’aurais plus jamais la paix avec 4 mioches qui m’envahiraient… Surtout, je le sais avec le recul, que j’aurais eu encore besoin de papa et maman près de moi.

    Ce jour là, j’ai fait un saut brutal dans le monde adulte. J’ai su que rien n’était immuable, que les choses nous échappaient parfois sans qu’on y puisse rien. J’ai senti que je devais désormais « fabriquer » ma vie, mon bonheur, créer des liens, avancer. J’ai éprouvé le sens des mots « dépossession »… et « solitude » dans le tumulte… C’était une journée de fin d’automne. Je me souviens des couleurs de cette journée et même de ses odeurs.

  • Commentaire de Annick — 15 août 2011 à 4 h 21 min

    Mon enfance c’est un peu crevé comme une bulle. Je devais avoir 13-14 ans, je discutais avec mon père. Je n’étais pas d’accord avec lui, j’avais une autre opinion. Ce n’étais pas une chicane, juste une discussion ou je partageais ma déduction d’enfant. Où j’osais par moi-même participer et élaborer mon processus de réflexion.

    Mon père m’a dit : Tu me traite de menteur. Ça m’a figé, mon commentaire n’était pas personnel et mon intention n’était pas de contredire. À partir de ce moment je ne me suis plus sentie aimé inconditionnellement par mon parent, j’ai ressenti que c’était conditionnel. Ça m’a fait sortir du cocon de l’enfance.

    Rien de bien grave et de méchant mais une réalité qui arrive aussi vite qu’un train dans un tunnel.

  • Commentaire de Benoît Côté — 14 août 2011 à 20 h 42 min

    Ma soeur Maryse a été opérée pour un souffle au coeur en 1970. Elle venait d’avoir 7 ans. L’équipe médicale l’a préparée à son opération en lui laissant entre les mains un stétoscope pour qu’elle écoute les jours précédents son opération, le plus souvent possible, le son de son coeur. On va « réparer » ton coeur. C’est en ces termes qu’on la préparait. Après son opération, dès la salle de réveil, la première chose qu’elle a demandé à l’infirmière: c’est un stétoscope. En appuyant le stétoscope sur sa poitrine, ses yeux se sont écarquillés comme une enfant qui voit pour la première fois la neige. Elle venait d’entendre pour la première fois les battements de son coeur. Tant qu’à moi qui avait également un souffle au coeur, lorsque j’ai appuyé le stétoscope sur sa poitrine, j’ai entendu pour la première fois un coeur battre. Je venais d’avoir 17 ans et j’entendais pour la première fois: la vie. Ce fut un moment de rupture avec le monde de l’enfance.

  • Commentaire de Christian — 12 août 2011 à 23 h 17 min

    Bonsoir,

    Le dernier jour de mon enfance est le 17 septembre 1985, j’avais 13 ans. Mon frère a subi une opération à cœur ouvert à l’hôpital Ste-Justine cette journée, mes parents qui veillaient à son chevet, ne savaient pas comment s’organiser pour que j’aille les rejoindre à l’hôpital après les classes de ce vendredi pour aller voir mon frère en convalescence. Nous n’avions pas de famille en Estrie où nous habitions, j’ai alors spontanément proposé à mes parents de prendre l’autobus voyageur entre Sherbrooke-Montréal pour aller les rejoindre, ils n’avait qu’à m’y prendre au Terminus d’autobus. Ils m’ont fait confiance, et ce jour là j’ai compris le sens du mot responsabilité. Mon frère a subi cette 2e opérations à cœur ouvert avec succès et se porte toujours bien depuis. Merci Papa et maman de m’avoir fait confiance! Ça m’a transformé!

  • Commentaire de Renée — 11 août 2011 à 21 h 13 min

    Un gros câlin à sa mère, des fois on a pas le goût.On peut faire des efforts pour l’embrasser et après on se dit que ça valait la peine.
    J’appelle ma mère par son prénon depuis les annnées 80 et mes enfants par le mien. C’était une mode. ( une manière de faire)…ou de nommer.
    Une façon d’en sortir…de?

  • Commentaire de Mario Bellavance — 10 août 2011 à 15 h 35 min

    C’était le 11 octobre 1967. Mon père avait fini de ramasser les fleurs dans la cour en prévision de l’hiver. Puis, quelques minutes plus tard, j’apprenais qu’il venait de mourir… J’avais 12 ans. D’un seul coup, je fus propulsé dans ma vie d’adulte!!!

    Puis, succédèrent les années. Beaucoup d’années où j’ai essayé de jouer à l’Homme. Puis, au tournant de la vie et de nouvelles misères, je me suis rendu compte que c’était inutile…

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de maman. Elle a 87 ans. Je lui ai apporté des petites choses : un savon, une image aimanté, une carte de souhaits… Auparavant, je m’étais rendu au bureau de poste. Le postier a perdu sa mère récemment. Il m’a dit de faire un gros câlin à la mienne et du coup j’ai pris conscience que je n’avais pas totalement quitté mon enfance…

  • Commentaire de Renée — 10 août 2011 à 14 h 12 min

    « Retombée en enfance à la naissance du premier enfant ». Geneviève a tout à fait raison. L’innocence du regard des enfants nous ramène à plus d’authenticité. Et ils grandissent perdant à leur tour leur vulnérabilité, devenant plus « forts », plus indépendants et cela parfois au détriment des parents.
    La mémoire olfactive dont parle JR est très forte pour moi aussi.
    Ça sent quoi? la peine ou le bonheur?
    Le petit Ellioth , 5 ans, nous disaient que les roses rouges du jardin sentaient les fraises (rire).

  • Commentaire de Genevieve — 10 août 2011 à 12 h 38 min

    Mes souvenirs d enfances se resume a avoir peur de mon pere et d’esperé d etre parfaite pour ne pas le contrarier. Pere alcoolique et violent et une mere soumise…..Mais la journée qui ma marquer c est le soir quand je jouait aux barbies a 4 ans a travers les criage et a travers les objets qui *tout a coup* volaient. ma mere pleurait assise sur sur la chaise au bout de la table et mes 2 grands frere en larmes dans la chambre…..Cette soirée datte de 23 ans mais elle est tres claire dans ma tete.

    Mais je suis retomber en enfance quand jai eu mon petit garcon, je me suis permis d etre emerveiller, jai vu le monde a travers ces yeux d’enfants. Une fleur, un nuage, un ecureuil ect…..

  • Commentaire de Laetitia — 10 août 2011 à 12 h 17 min

    Je me souviens souvent de ce jour de juillet 1987. J’avais 9 ans, et nous avons eu, ma mère et moi, un grave accident d’auto. Au delà des blessures physiques, du sang, de la douleur, c’est la vision de ma mère évanouie sur le volant de notre vieille 4L, ma mère que je croyais morte, qui m’a propulsée dans la vie adulte. Je n’ai plus jamais été la même après. Heureusement, ma mère est toujours là aujourd’hui, mais je crois que cet événement a terminé mon enfance avec fracas.

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 10 août 2011 à 11 h 57 min

    Merci infiniment de votre partage. Certains commentaires sont bouleversants d’autres font sourire. Tous sont riches et touchants. Ils font voir combien nos expériences sont variées mais quand même semblables par leur humanité.

    L’enfance, on la perd tous, chacun à sa manière et on finit, je crois, par en retrouver des petits pans ou par en inventer des saveurs et des bonheurs…

    Des odeurs aussi. Parfois je sens des odeurs de cire à parquet et j’ai l’impression d’être le vendredi à la petite école… À bientôt

  • Commentaire de Patrick — 10 août 2011 à 11 h 21 min

    C’était le 10 juin 1990 à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris. Mon épouse était sous anesthésie en salle d’acouchement quand le médecin est venu me demander si je souhaitais que les jumelles soient ranimées le cas échéant. Notre première jumelle est née et morte ; la seconde a été maintenue, mon épouse réveillée et puis tout a recommencé de la même manière. La seconde est morte à son tour et j’ai failli perdre mon épouse le lendemain d’une embolie pulmonaire conséquente d’une phlébite. Il a manqué 20 jours pour les 180 qui auraient permis de les déclarer et de les enterrer dignement. En 24 Heures, notre vie a basculé totalement. Ce jour-là j’ai perdu, je crois, définitivement mon enfance et depuis je ne crois plus en dieu. Avant, l’enfance était partie par petits morceaux. Aujourd’hui, nous sommes toujours ensemble : notre fils de 19 ans est étudiant à Sciences-Po et notre fille de 17 ans décolle pour la Faculté de Sciences. 20 ans à reconstruire ce qui a été détruit ce jour-là.

  • Commentaire de MC — 9 août 2011 à 22 h 58 min

    J’ai soudainement eu l’impression que mon enfance s’est terminé brusquement quand j’ai appris à l’âge de 25 ans que mes parents divorcaient. J’ai alors appris plein de détails sur la vie personnelle de mes parents, comme le fait que ma mère avait trompée mon père pendant plusieurs années sous nos yeux et que personne ne s’en doutait parce qu’elle donnait l’image d’une sainte. Je suis sortie de l’innocence à ce moment-là et je ne me sens plus pareille depuis.

  • Commentaire de Francine — 9 août 2011 à 22 h 57 min

    Je croyais que ce serait difficile de trouver ma dernière journée de mon enfance et pourtant le souvenir m’est venue en 10 secondes.

    Neuf ans et demi, la demi étant importante lorsque notre vie n’a que si peu d’année. Quelques gouttes de sang dans la culotte, attente toute la journée de maman qui travaille. A neuf ans, nous sommes des enfants; c’est long cinq ou six heures d’attente. A l’annonce de cette nouvelle extraordinaire notre chérie, notre madonne, plie des genoux, s’assoie sur le rebord du bain, secoue la tête. Non, non, impossible, t’es trop jeune, t’es juste une enfant.

    A ce moment précis j’ai compris que je sortais de mon enfance mais n’avais aucune idée de comment être une adulte, concept qui me semblait assez compliqué. Sensation que j’ai encore quelquefois quarante-sept ans plus tard.

    Mon histoire est simple mais c’est fou comment ces petits moments peuvent nous suivre toute notre vie.

  • Commentaire de Retweeteuse — 9 août 2011 à 22 h 33 min

    Moi c’est tout simple, sans drame. J’ai invité une amie (après être déménagée loin de chez elle) pour jouer à la Barbie. Il faut dire que ma Barbie avait déjà expérimenté beaucoup de positions sexuelles avec Ken. Je pense que j’avais fait le tour parce que ce jour là, après avoir sorti tout notre attirail, nous sommes restées figées, ennuyées et sans même se parler nous avons compris que c’était fini. Plus jamais nous n’aurions envie de jouer à la Barbie. Nous avons remballé nos trucs et sommes parties à la découverte du monde.

  • Commentaire de Charlotte — 9 août 2011 à 22 h 21 min

    Dernière d’une famille de 4, née avec de gros problèmes de santé et des difformités corporelles, je pense n’avoir jamais eu la candeur, la naïveté, l’insouciance et la légèreté de l’enfant. La culpabilité de ne pas être morte à la naissance et de donner tant de soucis à mes parents m’en a empêchée.

  • Commentaire de Suzanne — 9 août 2011 à 22 h 00 min

    Vers 9 ou10 ans, on avait connaissance ma soeur et moi que ça n’allait pas, la nuit on entendait des cris et chicanes,mon pere essayait de frapper ma mere. Un jour elle nous a dit qu’est ce que vous diriez si on se séparait de votre pere. Elle etait tellement dépendante de lui pour tout que c’est moi a 11 ans qui a eu la tache de faire les commissions la banque et l’epicerie,j’ai eu a vieillir vite.
    Aujourd’hui je célèbre mon 33anniversaire de mariage et ma soeur son 8e conjoints.

  • Commentaire de Renée — 9 août 2011 à 20 h 14 min

    Ça été un vendredi. Le jour de la composition libre. Sujet libre. La maîtresse de 7e annné était éperdument amoureuse de l’abbé Bolduc (le gars du catéchisme, en robe noire). Il arriva dans la classe et elle quitta la classe avec lui.
    Elle revînt dans la classe en pleurant.Çela me donna un sujet de composition. J’en parlai à la maîtresse qui me dit de trouver un autre sujet libre. Je pense que c’est à ce moment-là que j’ai eu le goût d’écrire sur le plaisir de jouir.
    Je m’étais imaginé plein de choses de lui avec elle ( moins jeune).Pas besoin de cinéma.

  • Commentaire de mado — 9 août 2011 à 20 h 08 min

    mon passé a été tellement galère, que je ne me souviens même pas d`avoir été une enfant à un moment donné.

  • Commentaire de Stéphanie Deslauriers — 9 août 2011 à 19 h 55 min

    Malheureusement, je ne sais pas si j’ai déjà été une enfant. Des expériences de vie m’en ont sans doute empêchée. Ne m’ont sans doute pas permis d’être candide, innocente, naïve; qualités ou plutôt, qualificatifs que l’on attribue aux enfants.

    Cependant, je crois n’avoir jamais cessé d’être une enfant; ma pâmoison devant des petites fleurs qui poussent entre les craques du trottoir, mon émerveillement devant une libellule qui passe (trop) près de moi, l’odeur d’un lilas sur mon chemin.

    Alors, la question serait plutôt : quand ai-je commencé à être une enfant? J’y réfléchis…

    Et oui, l’intérêt est présent, quant à savoir à quel moment toi, tu as arrêté d’être une enfant?

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