jocelyne robert

Sexistes ou sexy vos citrouilles d'Halloween?

Peut-être les deux, ces "facultés'" étant proches parentes. 

Sexisme. Certains le croient révolu. Et clame que le fait d'en parler constitue un anachronisme.

Ce jour là, je terminais un atelier avec des jeunes dits « en difficulté » : des gars misogynes, machos jusqu’au trognon, homophobes, violents. Des filles bourrées de problèmes alimentaires, givrées, dépendantes affectives, tolérantes envers leur Jules au point de tolérer l’intolérable.  Hum… besoin d'air frais. Ça ne pouvait mieux tomber: je partageais le reste de ma journée avec Alice, ma petite-fille de 5 ans. Une bouffée d’oxygène,  pensai-je. On est loin de la féminomanie, de la virilomanie et des stéréotypes obèses à cet âge…

La classe de maternelle revient d’une escapade dans les pommes. Radieuse, ma gourou serre son petit sac de fruits rouges sur son cœur. C'est lourd. Elle m’autorise à porter ses deux petites citrouilles. Chemin faisant, on croise Mathias, voisin et ami d’Alice, 5 ans lui aussi. Elle lui montre fièrement sa cueillette

_ «Moi aussi je suis allé aux pommes. Et mon sac était bien plus gros que le tien! »
Alice ignore ce commentaire boursouflé.

_ « T’as vu mes citrouilles? Regarde comme la petite est mignonne! » poursuit-elle

_ « Les miennes étaient bien plus grosses et j’en ai ramené trois! Puis moi, je les ai portées tout seul! » clame-t-il, l’oeil dédaigneux.

Alice ne semble ni attristée, ni choquée ni même étonnée…

Je l'observe. Elle semble ni attristée, ni choquée, ni même étonnée des commentaires de son copain. Un brin perplexe peut-être. Ou habituée, déjà… Et plus elle ignore, souveraine, la pseudo-supériorité du champion cueilleur, plus il gonfle la taille de ses citrouilles (oups! j’allais dire de ses couilles). Alice m’exhorte à continuer notre route, non sans essayer de me reprendre les cucurbitacées et de tout transporter elle-même…

Petite tranche de vie quotidienne d’enfants qui m'avait laissée pensive. Mathias aurait-il étalé une telle suprématie si Alice eut été un Alex? Pourquoi la performance de son amie l'a-t-il fait se sentir dépossédé de son pouvoir? Que penser de l’indifférence apparente de cette petite bonne femme qui, du haut de son expérience féminine, faisait fi de la virile vantardise de Mathias?

On a dit que les hommes avaient été victimes du féminisme

Comme si, parce que les unes s’étaient mises à relever la tête, les autres avaient dû plier l’échine. On dit maintenant qu’au Québec les valeurs masculines sont tragiquement absentes du milieu scolaire. Que les petits gars lambinent dans un désert de valeurs. Qu’ils n’accèdent plus à la puissance et à la gloire autrement que par l’entremise du petit écran magique.

Certes, ça n'est plus ce que c'était. On est loin de Madame Blancheville et de son sauveteur, super-héros des cuisines étincelantes non?  Loin aussi de la reine du foyer qui réchauffait la soupe à un « papa a raison » grognon et glouton hein?

Pas si loin que cela. L’air du temps distille des visages multiples et flous d’un sexisme qui a troqué ses bottines cloutées contre un escarpin de velours. Tantôt, il est si subtil qu'on finit par croire qu’il est dépassé.

Quoique … À voir le Journal de Montréal de cette semaine, étalant en "une" le calendrier du commandant Piché, c'est à se demander si ça n'est pas plutôt nous qui pourrions, encore une fois, être dépassés par lui.

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Publié dans : Culture et Société, Éducation sexuelle, Médias et Actualités, Rôles et stéréotypes sexuels culturels, Valeurs
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22 commentaires

  • Commentaire de Renée — 21 octobre 2011 à 18 h 18 min

    Renverser les perspectives…selon Nietzsche
    Je n’ai pas toujours eu l’homme de chair à toucher. Avant lui , il y avait les Réseaux. Combien d’hommes me demandaient si j’avais une web cam. Non, j’en avais pas, j’avais de la jasette.Pas intéressant pour la plupart des hommes ne sachant pas écrire. Et puis , un jour , j’en ai eu trouvé un.
    Délicieux sans image de sexe…
    Mais à quoi veux-je en venir
    La citrouille à deux couilles, placée dans la main.

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 21 octobre 2011 à 14 h 26 min

    Quel papa!!! 😉

  • Commentaire de David Bérubé — 21 octobre 2011 à 14 h 12 min

    Savez quoi Jocelyne, ado, j’en ai consommé beaucoup de pornographie sur internet, au point que ça m’a vraiment dérangé le coco et le comportement.

    Heureusement, mon père s’en est mêlé..Je devenais agressif à trop de porno, c’était épouvantable..Je suis si heureux que mon papa aie pris ses responsabilités et qu’il soit venu en discuter avec moi de père à fiston…Ma mère m’en en parlé également, mais j’étais plus à l’aise avec papa pour se genre de sujet…

    J’ai arrêté dans consommer après discution avec papa. J’avais une copine, nous avons débuté à faire l’amour, j’étais jeune, mais au moins j’avais comprit que ce que j’avais vu dans la pornographie, ce n’est pas ce que se passerrait entre elle et moi…Papa est très respectueux, il m’a expliqué c’est quoi le respect sexuel..Il m’a expliqué mon respect sexuel et celui de l’autre, tu vois..

    Aujourd’hui, j’ai belle relation amoureuse avec ma bella, je n’ai pas besoin de porno et je dirais même que je suis vraiment écoeuré de voir du sexe partout…J’aimerais qu’on soit un peu plus pudique socialement disons..Je suis fatigué qu’au travail des filles et des gars racontent sans gêne leur vie sexuelle…

    Se garder une petite gêne, je trouve que ça fait de classe, non ?

    J’ai une petite soeur de 15 ans, papa aussi s’occupe de lui en parler…Et moi aussi son grand frère, je lui en parle…Je suis proche d’elle…

    À bientôt. Excusez pour les fautes..Il y a effort de ne pas trop en faire.. 🙂

    David.

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 21 octobre 2011 à 13 h 06 min

    Monde de rapidité. La pornographie est efficace. Elle éteint le désir là même où il surgit. 🙁

  • Commentaire de Renée — 21 octobre 2011 à 13 h 03 min

    « Elle sont accros au porno »
    S. Galipeau dans La Presse de ce matin. Nouvelle égalité des sexes ou vengeance? Précisons qu’il s’agira toujours d’une minorité comparativement aux hommes. Que veut-on nous faire avaler?
    C’est un choix personnel que de se montrer comme une intouchable . Très tendance les relations sexuelles assistées par ordi? Je n’ai pas pris l’habitude ou n’ai pas eu le courage…technologique.
    En réalité je n’aurais voulu me farcir le cerveau de ces « images » à l’heure où l’homme en chair me prend dans ses bras.
    Nos sexes masculin ou féminin ne sont pas unisexe

  • Commentaire de Stefie — 21 octobre 2011 à 9 h 45 min

    Les stéréotypes sexistes, qu’ils soient valorisants ou non pour le sexe concerné, sont loin d’être morts. Certains jeunes y adhèrent par sentiment d’insécurité, parce qu’ils/elles ont l’impression de devoir sans cesse prouver leur appartenance à un sexe et à une orientation sexuelle, (parfois même lorsque ce n’est pas la leur). Ce doit être terriblement stressant.

    Je crois qu’il faut lutter contre les stéréotypes des deux sexes. C’est pourquoi j’ai créé mon blogue sur la publicité (lapubmenarve). Les hommes et les femmes mais aussi les enfants et les personnes âgés sont vraiment très mal représentés par beaucoup de publicités, c’est pourquoi j’ai créé plusieurs catégories. Heureusement, ça commence à changer et j’ai même une catégorie « Coup de cœur »! La télévision est malheureusement ouverte à la journée longue dans beaucoup de foyers et les enfants sont encore trop jeunes pour faire la différence entre les stéréotypes et la réalité.

    En lisant votre anecdote sur votre petite-fille Alice, j’ai été partagée entre l’admiration devant la maturité dont elle a fait preuve pour ne pas tomber dans le piège de la provocation (une provocation pas bien méchante certes) et une certaine tristesse que l’attitude arrogante de certains garçons ait été à ce point intégré par les enfants que beaucoup de filles ne la contestent pas (pas que les filles ne peuvent pas être arrogantes elles aussi).

    Dans les années 90, (j’étais alors adolescente) je me souviens comme j’avais été renversée de voir un garçon de 13 ou 14 ans mettre brusquement sa main sous les fesses d’une fille de son âge (de façon à toucher ses organes génitaux par l’arrière) qui se tenait debout, dos à lui sans que celle-ci ne réagisse. Le garçon a enlevé sa main et la jeune fille avait simplement continué sa conversation avec d’autres jeunes.

    On s’habitue même la violence. Mercredi dernier, j’entendais des jeunes parler à une journaliste et minimiser la responsabilité des élèves qui ont créé la page Facebook encourageant le meurtre de professeurs d’une école secondaire. Les garçons comme les filles ne semblaient pas comprendre en quoi c’était grave et pourquoi les responsables ont été suspendus. L’empathie disparaît et l’intimidation à l’école augmente.

  • Commentaire de Renée — 20 octobre 2011 à 17 h 02 min

    Merci Jocelyne pour ces dates de droit de vote des femmes. Je n’aurais pu imaginer. Comme disait ma mère: « J’en reviens pas ».
    Ma mère votait comme mon père…la confiance politique s’ajoutait aux autres.
    1916, 1940…en temps de guerre , on avait compris ce que valait le droit de vote des femmes, la contraception….contre la chair à canon.
    Et aujourd’hui, comment recruter les militaires?
    Des questions sans réponse? Non, il y en a
    Renée

  • Commentaire de Loiselle — 20 octobre 2011 à 13 h 24 min

    Je pense que 5 ans est trop tôt pour porter un tel jugement; votre petite fille par son indifférence au manque d’estime de soi de Mathias prouve qu’elle a une bonne estime d’elle et tous les petits garçons ce son âge ont besoin d’être les plus forts comme leur père doit être le plus fort et le plus grand..combien de fois a-t-on entendu cette remarque des petits garçons à cet age..

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 20 octobre 2011 à 13 h 09 min

    @ Guillaume Pas d’accord. Les hommes ne vont pas dans le monde de l’éducation (petite enfance et enfance) parce que ça n’est pas payant et parce ce que ces univers ne les intéressent pas. Point.
    Ils ont été des centaines et centaines à me le dire au cours des 20 dernières années. Quant à la fillette et à l’homme dont il est question dans ce billet-métaphore, ils vivent sur la même planète et à la même époque . À la prochaine 🙂

  • Commentaire de Guillaume — 20 octobre 2011 à 12 h 46 min

    Un enfant n’a pas à entendre un enseignant lui dire que les filles sont plus intelligentes, il n’a qu’à comparer les résultats pour le croire.

    J’aimerais comme vous vraiment qu’il y ait plus d’hommes dans l’éducation à l’enfance, mais peut-on vraiment blâmer les hommes de rester loin de ces domaines considérant les préjugés que l’on porte envers les hommes qui cherchent activement à cotoyer des enfants? Je vous suggère la lecture de cet intéressant billet d’une blogueuse américaine qui sert d’exemple plutôt frappant du problème: http://www.chicagonow.com/high-gloss-and-sauce/2011/09/dads-wiping-butts-bad-touches-were-growing-up/

    Pour répondre à votre question, j’habite à Montréal. Oui, c’est toujours défoulant et agréable de laisser sortir des problèmes qui sont trop souvent ignorés. Et je ne vous accuse pas de voir le sexisme comme une rue à sens unique, je vous suit et vous trouve généralement bien à propos. Je crois seulement qu’il faut faire bien attention en faisant des lien entre un enfant et un homme d’époques complètement différentes, qui vivent dans des mondes qui ont changé du tout au tout.

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 20 octobre 2011 à 12 h 22 min

    @ Guillaume
    Parlant de bouffonnerie cher Guillaume, vous ne donnez pas votre place.
    Jamais entendu un-e seul-enseigant-e insinuer que les filles sont plus intelligentes que les garçons.
    Et puis, où sont-ils les hommes? Cela fait des années que je les invite, supplie, d’aller travailler au préscolaire et au primaire. Niet!
    Pour le reste, j’espère que votre commentaire vous a un peu défoulé. Je serais curieuse de savoir où vous vivez?
    Cela dit, je trouve votre désespérance touchante. Merci de l’avoir partagé avec nous.
    Et au cas où vous en doutiez, je ne prétends pas, mais alors là pas du tout, que toutes les difficultés liées au sexisme sont à sens unique.
    Je déplore tout autant que l’homme nous soit présenté comme une machine que je déplore que la femme, elle, nous soit offerte comme un instrument au service de la machine. Ni l’un ni l’autre ne valorise la personne.

  • Commentaire de Guillaume — 20 octobre 2011 à 12 h 12 min

    Il ne faut pas oublier que derrière un Mathias vantard, il y a un garçon qui se fait rappeler régulièrement à l’école que les filles sont plus intelligentes, plus capables, que ses comportements instinctifs de compétition sont mauvais et doivent être contrôlés, que l’énergie débordante dont les garçons font généralement preuve doit être médicamentée.

    D’ici 10 ans, il se fera traiter de sale violeur potentiel, de brute violente, comme on traite déjà tous les hommes. Alors qu’il verra la sexualité de ses amies glorifiée, sa propre sexualité sera montrée comme néfaste, bestiale, violente par les médias. Toutes les relations qu’il pourrait avoir se passeront avec le couteau de la loi à sa gorge; celle-ci m’accusera-elle de l’avoir violée? Même sans condamnation, une accusation pourrait ruiner sa vie, et on ne poursuit jamais une « victime ». Et que dire si on le condamne (ce qui est plausible, pourquoi croirait-on un sale patriarche violent d’homme?)!

    Quand il sera adulte, on le traitera de bouffon, d’idiot incapable de faire le lavage ou la cuisine. Des slogans tels que « Si facile, même un homme peut le faire! » (voir http://www.guardian.co.uk/media/video/2009/may/19/oven-pride-sexist-to-men ) lui seront servis régulièrement. Quand il se comparera avec ses collègues, il verra des femmes mieux payés pour un travail et des heures égales. On lui justifira la situation en lui pointant une poignée de magnats masculins tout au haut de la pyramide, reliques d’une époque révolue, et à des statistiques qui ne prennent pas en compte les secteurs d’activités et les avantages non monétaires.

    Peut-être un jour Mathias voudra-il avoir des enfants; il devra alors faire avec un système qui ne lui reconnait pas de droit en tant que père. Alors que sa compagne peut faire le choix de l’avortement, Mathias devra, si sa compagne en décide ainsi, vivre avec la responsabilité de ses actes et supporter cet enfant. Enfant qui pourrait lui être retiré à tout moment par sa compagne, à moins que celle-ci ait de très très graves problèmes qui la rendent inaptes à s’occuper d’un enfant. Et gare à lui si il perd son emploi; on lui retirera une pension malgré tout. Alors qu’il verra ses réserves (qu’il aura bien sur dû partager avec son ex) fondre comme neige au soleil, Mathias pourrait bien vite se retrouver dans la rue, comme bien d’autres hommes (qui représentent le trois quart des itinérants).

    J’espère que tous ce qu’on fera subir à Mathias au cours de sa vie sera pour une bien meilleure raison que la peur d’un homme d’une autre génération, d’une autre époque, qui a décidé de se pavaner sur un calendrier avec quelques femmes sans doute grassement payées pour se délester leur dignité.

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 20 octobre 2011 à 11 h 07 min

    @Renée

    Consolons-nous…? Ou révoltons-nous…?
    1971 en Suisse et Espagne , 1974 au Portugal ( (oui madame des pays dit civilisés)
    Quant à l’Arabie Saoudite, les femmes voteront pour la première fois en 2015. Mais elles se rendront au bureau de scrutin à pied puisqu’elles n’ont pas le droit de conduire

  • Commentaire de Renée — 20 octobre 2011 à 10 h 59 min

    Des dates,
    Le droit de vote pour les femmes. 1916 au Manitoba, 1940 au Québec. Pourquoi une telle marge de temps?
    Il me semble qu’aux USA, ça se soit fait dans les années 20 (?). L’effervescence de l’après-guerre, les modes à la garçonne.
    Pourquoi les femmes ont-elles revendiqué le droit de vote? Dans un premier temps ça aura été pour légaliser la contraception, préoccupation féminine…et masculine. Souvenons-nous que nous devons le gros du travail à Margaret Sanger, une femme de nos vies. Son nom n’est même pas dans le dictionnaire Larousse.

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 20 octobre 2011 à 10 h 38 min

    @Davide Merci infiniment. Que cette première fois serve de leçon pour la deuxième … 🙂 C’est-à-dire, revenez-nous !

  • Commentaire de David Bérubé — 20 octobre 2011 à 10 h 26 min

    Jocelyne, c’est la première fois que je commente sur votre blogue, Frank m’a un peu agacé avec la généralisation…

    Frank, fais une expérience..Enlevez-vous de la tête cette pensée rétrograde et fais le discernement avec une fille entre être macho et agir et être un homme…Vous allez rapidement constater que quand on agit en homme en vrai, nous avons des échanges avec des filles très intéressantes et qui ne cherchent pas qu’à plaire..Qui est confiante d’elle-même et j’en passe…

    Il faut apprendre à faire la différence entre être un homme ou agir en macho par manque de confiance en nous même..

    J’ai une vie sexuelle et une belle relation sentimentale avec ma douce, (j’ai 25 ans )et je ne suis pas macho du tout..Mais maudit que je me sens homme avec elle par contre, c’est tellement plaisant comme sensation…Les machos m’amusent, nuance…Ils perdent tellement de temps précieux, c’est triste…

    Madame Robert, pour le calendrier, j’ai eu les yeux en l’air et un soupir…C’est tellement à reculons..

    David Bérubé.

  • Commentaire de Mario Bellavance — 20 octobre 2011 à 9 h 15 min

    Quand je pense au féminisme, je pense à cette immense sculpture derrière le parlement canadien à Ottawa représentant des femmes ayant gagné le droit de vote et s’écriant : La femme est une personne. C’était en 1928 et je m’étonne à penser que lorsque ma mère est née, elle n’était pas une personne… Je pense à l’atelier de travail que je fréquentais à la fin des années 70 et dont les femmes étaient terriblement absentes… Par contre, je pense aussi à Patricia qui suivait une formation pour devenir pilote d’hélicoptère. Je pense à Diane qui a gagné sa vie comme professeur d’éducation physique et qui a transmis les valeurs qu’on pouvait faire du sport, s’amuser dans la mixité… Aussi, je me demande qui aura été victime du féminisme au Québec???

    Voilà pourquoi le calendrier du commandant Piché m’a aussi choqué la première fois que je l’ai vu. Il consacre l’infériorité de la femme. Il sonne faux d’un bout à l’autre. M. Piché est-il sincère quand il prête son nom à une fondation pour venir en aide aux personnes qui ont une dépendance? C’aurait peut-être été plus cohérent de sa part de rester anonyme et d’entreprendre un cheminement,un questionnement sur son passé, sur ses valeurs? Au fond c’est peut-être lui qui aurait besoin d’aide? En lui rappelant notre passé, les accomplissements de nos mères, de nos compagnes, des « féministes », j’espère l’avoir aidé…

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 19 octobre 2011 à 21 h 20 min

    @Christian. Moi aussi j’y crois. Mais regardez autour…. pas généralisé hélas.
    Merci d’être venu nous le dire

  • Commentaire de christian boudreau — 19 octobre 2011 à 20 h 41 min

    c’est drôle d’entendre ça, mon gars a 13 ans et on lui a toujours appris que garçon et fille c’est égal. Il n’y a pas d’être suprême.

    Les garçon ont certaines qualités que les filles complètent et vice versa.

    Personne n’est supérieur, tous le monde est égal.

    C’est peut-être utopiste mais chez nous, on y crois!!!!

  • Commentaire de Renée — 19 octobre 2011 à 19 h 46 min

    Les femmes ont été servies par le masculinisme :les robots de la job,
    les pilotes
    En informatique, il est important d’avoir le contrôle de la souris ( avec ou sans s). Je me pose toujours la même question.
    Se peut-il que le colonel-pilote ait été manipulé? par les médias.
    Méfions-nous , non pas des homme ou des femmes mais des circuits des masse-médias.
    Youk

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 19 octobre 2011 à 21 h 19 min

    @ Frank Hum… on pourrait discuter longuement… Triste ce que vous dites. Je connais des hommes très mâles, virils et pas macho. Et ils ont une vie sexuelle et sentimentale.
    Revenez-nous et dites-nous en davantage…

  • Commentaire de Frank — 19 octobre 2011 à 19 h 30 min

    Vous savez ce qui est le plus dommage? C’est que les hommes apprennent tôt que s’ils ne sont pas macho, ils n’ont aucune chance auprès des femmes.
    Deux choix: ils le deviennent, ou ils font une croix sur leur vie sentimentale et sexuelle.

    On est toujours en partie responsable de ce qui nous arrive…

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