jocelyne robert

Voici un petit florilège que je commente brièvement au fil des citations. Pour cultiver le souvenir. Pour faire suer un peu. Pour  faire sourire, s’encourager un brin et se dire que les choses ont un peu évolué. Quand même…

Platon (428-348 av J-C): 

Parmi ceux qui sont nés mâles, tous ceux qui ont été lâches et qui on mené une vie injuste, ont, suivant l’explication vraisemblable, été transformés en femmes à la seconde naissance
  " Et à la suivante, en bourrique…?"

Aristote ( 384-322 av J-C):

La femelle est comme un mâle mutilé et les règles sont une semence qui n’est pas pure : une seule chose lui manque le principe de l’âme
– " Tiens, l’envie de l’âme a donc précédé l’envie du rikiki…"

Montaigne (1533-1592):

La poésie est un art propre à leur besoin ( celui des femmes) : c’est un art folâtre et subtil ; déguisé, tout en plaisir, tout en montre, comme elles
– " Pouet pouet pouet pouet pouet…."

Diderot (1713-1784):

Plus civilisées que nous en dehors, elles sont restées de vraies sauvages en dedans, toutes machiavéliques…
– " Vrai que ma sauvagerie intérieure est sans bornes et que votre humanisme est éloquent…  ! "

Rousseau (1712-1778):

Presque toutes les petites filles apprennent avec répugnance à lire et à écrire ; mais, quant à tenir l’aiguille, c’est ce qu’elles apprennent toujours volontiers. Elles s’imaginent d’avance être grandes, et songent avec plaisir que ces talents pourront un jour leur servir…
– " Pire ! Elles rêvent de se piquer avec l’aiguille et d’être sauvée in extremis par un prince crapaud… qu’elle servira jusqu’à la fin de ses  jours! "

Kant (1724-1804):

Une femme qui a la tête remplie de grec ou qui discute à fond du mécanisme, pourrait aussi porter une barbe.
– " Et avoir une queue peut-être ? "

Fichte (1762-1814): 

La femme est soumise par son propre souhait d’être soumise (…). Elle pourrait parfaitement reprendre sa liberté si elle le voulait mais tout est là, elle ne peut pas raisonnablement (moi qui souligne) le vouloir.
" Ouais, c’est vrai que  l'Église se demande encore parfois si elle a une âme. Vrai aussi u'elle fut considérée, avec les aliénés, comme une incapable jusqu'à récemment. Vrai encore qu'elle a eu le droit de voter depuis seulement quelques décennies.  A beau mentir qui vient du lointain passé! "

Hegel (1770-1831):

La différence qu’il y a entre l’homme et la femme est celle qu’il y a entre l’animal et la plante.
– " Une plante verte ? Ou une plante grasse ?"

Shopenhauer (1788-1860):

Les femmes, le second sexe à tous égards, faits pour se tenir à l’écart et au second plan. Certes il faut épargner leur faiblesse mais il est ridicule de leur rendre hommage…
– " Oh Shopy…  Shopy … Shopy…  comme vous avez dû gigoter sous votre stèle en apprenant que la femelle 2012 dépasse le mâle dans les test de QI …"

Nietzsche (1844-1900):

Le bonheur de l’homme, c’est de dire « Je veux ». Le bonheur de la femme c’est de pouvoir dire « Il veut ».
– " Mon petit plaisir à moi, Friedrich,  c’est de dire : " Que vous le vouliez ou non, on s’en balance désormais ! "

Cioran (1911-1995):

Si je préfère les femmes aux hommes, c’est parce qu’elles ont sur eux l’avantage d’être plus déséquilibrées (…) sans compter cette supériorité mystérieuse que confère un esclavage millénaire
– " Pauvre Cioran, vous avez été si pessimiste, si noir, si triste …  bref, si mal placé pour parler de déséquilibre. 

Jean Charest , (1958 –   ):

Chienne ! 
– "
Ainsi le Premier Ministre du Québec a-t-il traité la jeune députée Eltsie Lefebvre en juin 2010, en peine Assemblée nationale. 

 

Merci à l’excellente revue Philosophie Magazine de mai 2012 dans laquelle j’ai puisé une grande partie de cette recension machosophique. 

 

 

 

 

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14 commentaires

  • Commentaire de Stéphanie ..... — 11 août 2013 à 13 h 46 min

    Si j’étais sexosophe je leur aurais répondu ceci à tous ces philosophes :  » Parle à mon cul ! Ma tête est malade !  » …..
    C’est un vieux proverbe gaulois .

  • Commentaire de franz — 2 septembre 2012 à 11 h 32 min

    Si j’ai bonne mémoire, Caton l’Ancien était un moraliste tourné vers le passé qui exaltait les anciennes vertus des romains primitifs, vertus désormais perdues, disait-il, au profit du relâchement des moeurs, de la veulerie et de la corruption de son époque. Autrement dit, c’était un vieux rétrograde pour qui c’était toujours mieux dans l’ancien temps. Un peu comme la mentalité agriculturiste cléricale des 19e et 20e siècles au Québec. On a eu et on a encore plusieurs exemplaires de ce type de penseurs au Québec.

  • Commentaire de Jules Durand — 1 septembre 2012 à 14 h 54 min

    Caton l’ancien est moins loin que Platon et Aristote, déjà cités plus haut.

  • Commentaire de renée — 23 août 2012 à 18 h 52 min

    Caton l’Ancien c’est trop loin.
    Vous référer à Robert Muchembled, « L’orgasme et l’Occident », Une histoire du plaisir du XVIe siècle à nos jours. 2005
    Je ne vous ferai pas de copier/coller, je n’aime pas

    Ou encore de Gabriel Tarde, « La morale sexuelle », sans morale d’un homme de loi, 1907
    Un apperçu:
    « Les joies de l’amour, pour qui s’y plonge, pour qui vit dans un état presque habituel d’érotomanie, ont une telle puissance d’enivrement et se montrent tellement supérieures à toute autre fièvre, à tout autre enthousiasme, à tout lyrisme, en intensité, en richesse, en profondeur , en « exquisité » (…) et à maudire comme désastreux tout ce qui leur fait obstacle ».
    Youk

  • Commentaire de Jules Durand — 23 août 2012 à 14 h 50 min

    Aux citations « machosophiques », voir aussi le discours de Caton l’Ancien sur la Lex Oppia : http://elementsdeducationraciale.wordpress.com/2011/08/10/discours-de-caton-lancien-pour-le-maintien-de-la-lex-oppia/

  • Commentaire de Lise Roy — 4 août 2012 à 14 h 34 min

    Tes commentaires sont savoureux ! Alors, je me suis bien régalée !

  • Commentaire de Alain — 4 août 2012 à 13 h 13 min

    J’adore les commentaires, j’ai bien ri…mais un peu jaune . Je ne nous croyais pas comme ça, nous, les hommes

  • Commentaire de franz — 4 août 2012 à 10 h 35 min

    Il faut dénoncer le sexisme, le machisme, le charestisme ( mélange de mensonge éhonté, de mépris et d’exploitation ) pour sortir du primitivisme où la force des instincts tient lieu de droit. Le grand malheur de la femme, c’est d’être physiquement le plus souvent moins forte que l’homme. De là est venue son exploitation. Ceci est vrai non seulement pour la gent féminine, mais pour tout être humain qui se retrouve en infériorité physique. Le plus petit, le viellard, le faible, le démuni est toujours celui qui devient le souffre-douleurs ou l’esclave des plus forts.

    La seule façon vraiment efficace de pallier à la brutalité instinctuelle de chaque individu, c’est de marcher vers la civilisation par l’éducation. (…)

    Il faut dénoncer les façons barbares de penser et de se comporter. C’est le premier pas vers la civilisation des instincts sauvages de chaque personne. De l’âge de la pierre et de la massue, l’humanité a progressé imperceptiblement vers la civilisation. Souvent avec de multiples périodes de régression. Il ne faut pas croire maintenant qu’autrefois, le mâle avait une conception négative de la femme et que maintenant, c’est bien terminé.

    La lutte pour le respect et pour l’égalité entre les sexes vient à paine de commencer. Il faut aussi songer que chaque petit enfant qui vient au monde n’est que de l’instinct brut tout entier sans aucune nuance. Et que seule la qualité de l’éducation peut l’aider à progresser vers l’état harmonieux de  » personne civilisée « . (…) D’où l’importance de dénoncer toutes les pratiques barbares pour arriver à constituer un corpus de pensées universel, rationnel et humanitaire qui permette une saine éducation des instincts comportementaux de l’individu.

    Tous ces grands penseurs ont apporté des contributions positives et toujours imparfaites au développement de la rationalité et de l’humanisme. Mais comme l’humanité restera toujours en progression, il restera toujours beaucoup de place pour amélioration.

  • Commentaire de Renée — 4 août 2012 à 10 h 09 min

    Une bonne occasion de se rappeler de l’existence de ce livre:

    http://www.evene.fr/livres/livre/benoite-groult-le-feminisme-au-masculin-43374.php

    « Le féminisme au masculin », Benoîte Groulx

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 4 août 2012 à 11 h 22 min

    J’y ai pensé en écrivant.  Je me suis dit « quelle fleur je lui fais! Mais l’envie de badiner et de citer un petit extrait de son inintelligence et de son « nullicissme » l’a emporté! 😉 

  • Commentaire de Mario Bellavance — 4 août 2012 à 0 h 44 min

    Ne trouvez-vous pas Jocelyne un peu exagéré de placer Jean Charest parmi ces grands esprits qui ont traversé le temps? Jean Charest, qui voudra se rappeller de lui après le 4 septembre?

  • Commentaire de Stefie — 3 août 2012 à 17 h 53 min

    En voici d’autres:

    « C’est nous qui faisons des femmes ce qu’elles valent et voila pourquoi elles ne valent rien ».
    Mirabeau(1749-1791)

    « La femme est naturelle ,c’est-à-dire abominable ».
    Charles Baudelaire (1821-867)

    « Les femmes sont les instruments interchangeables d’un plaisir toujours identiques ».
    Marcel Proust (1871-1922)

  • Commentaire de Jocelyne Robert — 3 août 2012 à 16 h 55 min

    Jocelyn… Vous m’avez comprise ! 🙂  Ça doit être l’homonymie ! Merci de me lire .

     

  • Commentaire de Jocelyn Girard — 3 août 2012 à 14 h 56 min

    Très déridant en ce vendredi humide! Merci de vos commentaires perfides qui démontent si bien tout ce que ces bonshommes pensaient des femmes! ;-))

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