Une anecdote amusante. Que j'aurais pu intituler: Trois porcs et une cousine ! Pure France que j'adore.
Je suis débarquée à Paris dimanche le 24 février.
Le lundi, jour 1 de mon arrivée. J'allume la télé au lever. À Paris, j'aime bien prendre mon petit déjeuner, devant le petit écran, en m'imprégnant de la culture française. Qu'est-ce que je vois sur mon écran? Cette image que vous apercevez à gauche.
On ne parle que du livre écrit sur Dominique Strauss-Kahn par une récente ex-maîtresse, brûlot que ce dernier tente d'empêcher de publication. De toute évidence, elle le traite et le considère comme un gros porc, d'une couverture à l'autre. Moi qui ai allègrement poivré DSK, ici-même d'ailleurs, dans plusieurs billets de ce blogue, je trouve inqualifiable l'attitude de cette femme. Si cela n'était du fait qu'elle, au moins, n'a jamais commis d'agression sexuelle, on pourrait se demander qui est le plus porc des deux entre DSK et cette personne au procédé mercantile assez infâme.
Le mardi, jour 2 de mon arrivée. Il est tôt et je me prépare pour me rendre au studio PUMA à Boulogne-Billancourt où je vais enregistrer, en compagnie d'autres femmes et de la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud Belkacem, une émission spéciale des Maternelles: le 8 mars des droits des femmes ( j'y reviendrai ). Je fais ma toilette en écoutant distraitement la télévision, un peu barbouillée de décalage horaire.
Mon attention est soudainement captée par une voix virile qui statue: "Toutes les femmes doivent être des expertes en porc!". Ho là! Encore du cochon au menu télévisuel ce matin! En quoi devrais-je être une experte en porc!?! Intriguée et croyant qu'il est encore question de Marcela Iacub et de son ex amant, je sors de la salle de bain, le temps d'apercevoir un homme autoritaire, couvert d'un grand chapeau qui vient de sommer des "petites dames" de savoir cuisiner le porc! Décidément.
Le mercredi, jour 3 de mon arrivée. Rien au programme ce matin. Je fais la grasse matinée et je savoure croissants chauds et pain au chocolat en pyjama tout en feuilletant les magazines Philosophie et Causette devant mon téléviseur.
J'entends une voix d'homme qui tranche énergiquement: "Le cul noir, c'est l'authentique cochon de la région !". Ben dis donc! Les matins se suivent et se ressemblent. Jamais deux sans 3 cochons. En voici un qui veut prendre sa place au soleil. Ils peuvent aller se rhabiller les DSK et Marcela de ce monde devant ce sexy boy du Limousin que je découvre avec émotion…
Hier, jeudi, jour 4 de mon arrivée, je n'ai plus osé ouvrir le téléviseur. Trop de porcs dans cette boîte à images. Mais, je dois l'avouer, j'en ai mangé au déjeuner. Influence subliminale? Allez donc savoir. Peu importe, il était succulent. Depuis, je suis en pleine réflexion sexosophique sur le rapport des Français et Françaises aux cochons. Tenteraient-ils, ces temps-ci, de noyer le scandale du cheval caché dans le boeuf, en faisant grogner le porc? Qui sait.
C'était mes trois jours du cochon. Comme vous pouvez le constater, amis et amies du Québec, je suis arrivée à bon porc, chez les cousins et cousines. Que du bonheur! Que de la parenté! Je me goinfre. Et je couine.
MAJ: Décidément, je ne m'en sors pas. Quelques heures après la publication de ce billet, une amie-lectrice m'apprend que demain à Hauteville-Lompnes, dans l'Ain, on fête la St-Cochon et une autre me rappelle qu'on a brûlé Jeanne D'arc en souvenir de l'Abbé Cauchon…