"Le crime passionnel n'existe pas. "
" Il est commis dans un contexte sexiste par des hommes incapables de faire le deuil d’une relation pathologiquement fusionnelle. »
Si c’était moi qui disais cela, je me ferais ramasser. Mais non, c’est Gérard Lopez , psychiatre et expert pour la Cour d’appel de Paris qui l’affirme (Cerveau &Psycho oct 2010)
On parle beaucoup de drames passionnels. Lorsque je travaillais auprès de femmes victimes de violence conjugale, il m'arrivait souvent d'entendre, côté cour ou jardin: « C’est une histoire passionnelle ». J'avais alors le sentiment que cet énoncé banalisait la situation, que le « passionnel » expliquait tout, lavait l'horreur, cautionnait l’impuissance. J'éprouvais la désagréable impression qu’on voulait me faire avaler l’idée qu’un homme passionné n’est pas maître des ses passions et qu’il faut, en cas de contrariétés, de jalousies morbides, d’excès de passions, comprendre qu’il perde les pédales…