L’être humain est constitué d’une pincée d’ingrédients de nature, que l’on croit immuables et d’une pelletée d’ingrédients de culture que l’on suppose faciles à transformer. Et pourtant…
Et pourtant, il a été bien plus facile de soulager la femme de l’allaitement que d’apprendre à l’homme à donner le biberon. Bien plus facile aussi de la délivrer des symptômes de la ménopause que de transmettre l’idée qu’elle reste une femme à part entière après la fin de la fécondité.
Clichés et stéréotypes sexuels culturels ont la vie dure. C’est ma participation à l’émission de télévision française Les Maternelles, (diffusion le 18 octobre) qui m’a donné envie, depuis Paris, d’écrire ce billet.
Dès sa venue au monde, bébé est plongé dans des vapeurs bleu acier et rose bonbon. Les étalages de vêtements dans les magasins, et plus encore les vitrines de jouets, accentuent les écarts entre les sexes. Même les déguisements qui pourraient laisser libre cours à la fantaisie en remettent. À l'occasion d'une fête comme l'Halloween par exemple, soubrette et matamore sont à l'honneur.