Triste paradigme *
La sexualité est un sujet éminemment vaste, global, politique, social, économique, philosophique et… épidermique. Voilà une question qui, tout en étant intimiste, embrasse l’univers.
La sexualité est une des composantes de l’être humain et de l’existence qui a subi de fulgurantes transformations ces dernières décennies. Elle est passée, par bonds foudroyants, tantôt évolutifs tantôt régressifs, d’une règle à son contraire.
En cinquante ans, un battement d’ailes dans l’histoire de l’humanité, nous sommes passés d’une sexualité-fléau universel à une sexualité-panacée cosmique pour aboutir, via une sexualité marchande, à un modèle sexuel d’érotisation de la violence.
Ma mère a coulé sa vie sous l’égide des F: fatalité, famille, fidélité – J’endure donc je suis. J’ai consumé ma jeunesse dans l’ère des L: liberté, libération, libertinage – Je jouis donc je suis. Ma fille s’est démenée au chapitre des C: cul, corps, cash – Je consomme donc je suis. Et ma petite-fille cherche sa place dans un univers sexuel virtuel VIP: violence, insignifiance, pornographie – Je texte et il bande donc je suis. Lire la suite